Psaume 82(81),3-4.6-7.
« Rendez justice au faible, à l'orphelin ; faites droit à l'indigent, au malheureux.
« Libérez le faible et le pauvre, arrachez-le aux mains des impies. »
« Je l'ai dit : Vous êtes des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous !
« Pourtant, vous mourrez comme des hommes, comme les princes, tous, vous tomberez ! »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,11-19.
Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés. L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ? On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! » Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »
J'ai noté que parmi les lépreux, tous sont guéris, mais un seul est sauvé. Ce qui tend à penser que Dieu peut nous guérir de toutes nos maladies, si nous ne nous convertissons pas, cela ne nous avance guère. Or, comment le Samaritain (qui en plus d'être impur, est un ennemi des Juifs), comment cet homme obtient-il le salut ? Par sa foi ? Oui, mais, dira-t-on, c'est une foi "a postériori" : il croit seulement parce qu'il a été guéri !
Mais même en admettant cette objection, comment comprendre alors que les neuf autres qui avaient connaissance de la venue du Messie, ne se sont pas convertis et plus tôt que le Samaritain ?
En tout état de cause, l'acte de foi du Samaritain est tout à fait réel dans le fait qu'il est revenu sur ses pas. Ce mouvement de retour ne vous rappelle-t-pas retour du fils prodigue ? Il lui fallait dire merci, son coeur était bouleversé, rempli d'allégresse. D'abord, il s'est trouvé guéri, ensuite ses yeux se sont ouverts... quel étonnement radieux, quel effusion de reconnaissance !
Lui a compris ce que Jésus n'a pas réussi à faire comprendre aux gens de son pays:
"Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : "L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit."
J'ai repris également la deuxième lecture du jour, car elle dit bien ce qu'elle dit. Quelle est la vraie religion, quelle est la vraie pratique ? Nous aurons beau être des dieux, des fils du Très-Haut, si nous n'avons pas la charité, cela nous sert à rien...