Dimanche 11 juillet : le bon Samaritain

Quinzième dimanche du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St Benoît de Nursie (patron de l'Europe), fondateur (480-547)
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,25-37.

Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? »
L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. »
Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? »
Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l'autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l'autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié.
Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant : 'Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai. '
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »


Il y a de multiples façons de commenter cet Evangile. Comment en tirer quelque chose dès aujourd'hui, puisque nous ne sommes que vendredi ?

Mais en fait, c'est simple. A peine avais-je regardé le texte que les deux dernières phrases ont attiré mon regard comme un aimant capte le fer: "Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »

Il a bien répondu, le docteur de la Loi qui voulait mettre Jésus à l'épreuve. Il a donné la bonne réponse, et donc il connaît la Vérité. Et dans ce cas, comment comprendre qu'Il ne ferait pas ce que sa conscience a immédiatement reconnu ? En effet, puisqu'il sait, et facilement en plus (et devant ses pairs en outre), reconnaître le bon du mauvais, Jésus lui répond:

- "(A la question que tu me posais: que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle, eh bien c'est simple): « Va, et toi aussi fais de même. »

Et donc, voyez comme l'homme est prompt et habile à reconnaître ce qui est bon de ce qui est mauvais ! Comment comprendre alors qu'il préfère toujours ce qui est mauvais ? Dans ce qui est mauvais, il y a aussi la paresse, la "position assise" des magistrats". Hop, il faut se lever et y aller: Va et fais ! Pour avoir la vie éternelle, il faut non seulement comprendre, mais aussi sortir de chez soi et agir de manière cohérente.

L'épisode du bon Samaritain m'intéresse aussi du fait que je suis un grand amoureux des écrits de Simone Weil (non pas, celle-ci, mais celle-là !) Simone Weil écrivait, à propos de l'homme étendu sur le bord du chemin et laissé pour mort: "S'il n'y avait eu le regard de miséricorde de ce Samaritain (qui n'est qu'un étranger, mais qui est Dieu), l'homme laissé pour mort au bord du chemin serait mort sur le chemin. C'est en ce regard miséricordieux que préexiste déjà toute l'oeuvre du salut de l'homme. Dieu ne cesse de regarder l'homme avec miséricorde et Il n'attend de lui qu'un "signe de vie", pour lui porter secours.