Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,38-44.
Dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d'honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d'autant plus sévèrement condamnés. » Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l'argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes.
Jésus s'adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre. »
J'étais à la messe ce matin en compagnie de Lise-Marie et de ses parents, qui sont les propriétaires de ma boutique. En entrant, j'ai dit à Lise-Marie: il y a déjà trois semaines que je mange seul et le dimanche en plus: est-ce que je peux t'inviter à midi ? Mais elle m' a répondu: si seulement tu l'avais dit avant! Ma mère a déjà tout préparé pour notre repas. Je me suis senti aussitôt dérouté, d'autant plus avec l'évangile de ce dimanche. Et puis en revenant de communier, mon portable a sonné (d'habitude je le coupe, pour une fois j'ai oublié). Je suis sorti de l'église et c'était ma soeur qui me demandait où je mangeais et nous nous sommes donnés rendez-vous en ville à midi. Très bon repas. Entre-temps, j'ai envoyé un petit message sur le portable de LM. Il disait: "Je suis sorti de l'église, c'était Jésus qui m'appelait pour un service urgent, et à présent Il m'a invité à manger avec Lui !"
J'ai posé un problème à mon amie Lise-Marie, car mon coeur répugne à ces amitiés incapables de sortir des règles préétablies. S'il y avait à manger pour trois, il y en aurait eu pour quatre. Ou bien : il y en avait pour trois, il y avait moyen de garder une assiette pour le soir, sans rien dépenser. Nous allons à l'église, nous entendons parler de l'Amour du Seigneur, et nous ressortons, bien décidés à ne rien changer aux habitudes. Eh bien, je rue dans les brancards !