Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Dieu me pardonne: j'ai découpé l'Evangile de Jean pour en faire ressortir le meilleur de ce que je peux en ressentir. Cependant, même ainsi, ressentir quelque chose, c'est bon, mais l'exprimer pour les autres, c'est beaucoup plus difficile.
Je me souviens d'un poème que j'avais écrit quand j'étais cet étudiant de collège, sensible et complètement révolté. J'avais écrit ce poème sans trop me rendre compte de ce que je faisais, puisque je les déchirais après les avoir écrit. Notre prof de Grec nous avait fait traduire un passage de l'Antigone, de Sophocle. Et j'avait été frappé par les mots grecs (merci à Dominique, alias Fée Violine de me les rappeler !) par lesquels Antigone se condamne elle-même à mourir pour la simple raison qu'elle est a recouvert le corps de son frère, mort au combat. Son père, le tyran d'Athènes, avait interdit qu'on recouvre les corps des révoltés, pour empêcher leur âme d'accéder au Hadès, qui est le séjour des morts. Tragédie !
Mais Antigone avait simplement dit à son père: "Je ne suis pas née pour haïr, je suis née pour aimer !" C'est à cause de cette parole qu'elle fut condamnée.
Evidemment, cela m'avait, du premier coup, fait songer au Christ. Et j'avais écrit dans mon poème : comment se fait-il que cette parole ait traversé tout l'espace du temps pour me toucher profondément dans mon coeur ? Quand sophocle a-t-il écrit cette tragédie? Combien d'années avant Jésus-Christ ? et à partir de ce jour-là, j'ai eu conscience qu'il y a "forcément autre chose" à côté de discours de ce moende - et que j'avais la possiblilité d'y accéder, car "Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde"..
Merci d'ouvrir votre esprit à tout ce qui est étrange en ce monde : la vérité n'est pas loin !