Lundi dans l'octave de Pâques, 5 avril

Je regardais le Seigneur sans relâche,s'il est à mon côté, je ne tombe pas.
Oui, mon coeur est dans l'allégresse,ma langue chante de joie ;ma chair elle-même reposera dans l'espérance :
tu ne peux pas m'abandonner à la mort ni laisser ton fidèle connaître la corruption.
Tu m'as montré le chemin de la vie,tu me rempliras d'allégresse par ta présence.
Tiré de (Ac 2,14.22b-32)

Sais pas pourquoi je trouve ces mots si doux, si réconfortant, juste de les regarder, et de penser que oui, moi aussi je tiens debout en le regardant sans relâche, aussi que juste de demeurer intègre en ce monde, est déjà une préservation extraordinaire qui doit venir aussi du chemin qu'il nous montre, Jésus, sa Parole, et que, oui sa présence nous rempli d'une telle allégresse, et comble tellement nos cœurs.

Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : "Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort."

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m'avertit.
je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Je n'ai pas d'autre bonheur que toi.
Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !
(Ps 15, 1-2a.5, 7-8, 9-10, 2ab.11)

Garde-moi mon Dieu, garde tout ceux que je dépose dans ton cœur, tout ceux que tu portes en Ton coeur.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 28,8-15.

Quand les femmes eurent entendu les paroles de l'ange, vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s'approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui.
Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. »
Tandis qu'elles étaient en chemin, quelques-uns des hommes chargés de garder le tombeau allèrent en ville annoncer aux chefs des prêtres tout ce qui s'était passé.
Ceux-ci, après s'être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme
en leur disant : « Voilà ce que vous raconterez : 'Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions. '
Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. »
Les soldats prirent l'argent et suivirent la leçon. Et cette explication s'est propagée chez les Juifs jusqu'à ce jour.

Jésus ressuscité vint à leur rencontre... En lisant ces mots, je me suis dit: est-ce donc si difficile de croire ? Les saintes femmes se sont élancées pour porter la joyeuse nouvelle aux disciples (et il me semble maintenant que je peux les voir survoler le sol, comme font les anges, sans doute, plutôt que de courir)... et les voilà qui trouvent le Seigneur venus à leur rencontre. Ce qui les différencie des autres, et de beaucoup parmi nous, c'est qu'elles ont cru aux paroles de l'ange. Ce n'est pas pour rien que du monde sort d'abord du bruit, puis des images fortes et des couleurs contrastées et violentes: parce qu'il faut que nous soyons distraits. Si notre attention était au repos, les anges, nous les entendrions souvent murmurer à nos oreilles !

En tout cas, moi j'y crois. L'autre jour, j'ai écrit que j'avais commencé un sevrage des médicaments à base de benzodiazépine. Je sentais que tel était la volonté de Dieu sur moi : pendant toute la semaine sainte, les mots esclavage et délivrance m'ont obsédé. Samedi de Pâques, peu avant la fermeture, j'ai cherché un "petit pain biblique" avant de quitter mon travail et je suis tombé sur : "Le Seigneur te pardonne tous tes péchés et de guérit de toutes tes maladies". Pâques se passe mais ce lundi, dès mon réveil, ma digestion recommencé de me faire souffrir. Ie fais un geste pour saisir la boîte de Serlain, l'anti-dépresseur que l'on m'a prescrit contre le "mauvais réveil"... mais je dois d'abord retirer la notice et voici ce que je découvre: à la rubrique des effets secondaires indésirables figure en première ligne que cette molécule peut entraîner de "fortes diarrhées" ! ... Et voilà: j'ai passé six mois à surveiller mon alimentation, tout en écoutant ceux qui me disaient: "Vous devez d'abord soigner vos nerfs". Et durant toute cette période, j'ai pris un "remède" supposé me guérir de ces "indigestions nerveuses" en soignant mes nerfs, alors que, pour un patient sur dix, ce remède génère des désordres intestinaux importants !

Maintenant, j'ai repris confiance. Je savais bien que le Seigneur ne m'abandonnerait pas, qu'il me suffisait de désirer Sa volonté sur moi. Durant la semaine sainte, j'ai senti que j'allais passer par une période de sevrage, comme celle que j'ai traversée lorsque j'ai cessé de fumer. Eh bien, c'est extraordinaire de voir, le lundi de Pâques au réveil, confirmée l'intuition de toute une semaine !

Béni soit Dieu !

Citation :

Ce qui les différencie des autres, et de beaucoup parmi nous, c'est qu'elles ont cru aux paroles de l'ange. Ce n'est pas pour rien que du monde sort d'abord du bruit, puis des images fortes et des couleurs contrastées et violentes: parce qu'il faut que nous soyons distraits. Si notre attention était au repos, les anges, nous les entendrions souvent murmurer à nos oreilles !

Encore vraiment spécial, comme nous avons besoin de nous arrêter et d'être à l'écoute pour entendre.