Bonjour Sylvie, à toutes et à tous,
Voici le petit miracle qui est survenu pour moi ce lundi de Pâques.
Ce vendredi saint, m'est survenue une chute - due en grande partie à mon "pied-droit-qui-glisse". La première fois, cela m'avait valu la perte d'un trousseau de clés dans un "avaloir"; mon pied droit m'a de nouveau laché et mon front a percuté un de ces fameux pavés descellés de la Ville. Evanoui, transporté en urgence, je me suis réveillé avec douze points de suture en haut du front. Mes souvenirs sont embrouillés, car l'on m'a aussi parlé d'un vélo qui avait été abandonné sur place - qui n'est certes pas le mien. Si j'avais cru que l'on me garderait au moins le temps de me remettre, j'en fus pour mes frais. Je suis rentré chez moi, les nerfs à vif, et fort choqué. J'ai décidé aussitôt de fermer boutique pour le temps qu'il faudrait.
J'étais invité par les proprios de la boutique le dimanche de Pâques : j'ai dû annuler. La veille de Pâques, j'ai commencé de tenir un carnet spirituel, à la manière de sainte Sr Faustine. Les jours ont passé: je vais passer une "électro-myographie"... lorsque le confrère de mon médecin sera rentré de congés et selon le rendez-vous qu'il voudra bien me fixer ... on n'est pas sorti de l'auberge ! Mais je me tiens dans ma solitude, je prie beaucoup. Je me suis rendu compte que ma pratique de miséricorde n'est pas forcément la bonne: je me montre trop "copain" avec ceux et celles que je prétends aider. Et tôt ou tard, je dois fuir, ou bien prendre le risque de tomber dans leurs propres manies... ce qui équivaut à pécher comme eux, non à servir le Seigneur.
Tout déconfit, j'espérais tout de même recevoir une hostie de Pâques, mais ma soeur cadette n'ayant pas prévu de custode (ou pyxide), je n'ai eu droit ni au bon repas en famille, ni à la Nourriture Essentielle de l'âme. Mais j'ai continué de dire à Jésus toute ma confiance et la juste justice de cette privation de l'hostie de Pâques.
Le lendemain de Pâques, je retourne à la boutique pour y prendre un fond de caisse durant mon absence, mon premier congé depuis quinze ans, à peu de choses près.
Et je rencontre Jean-Paul devant le magasin, lundi de Pâques. Jean-Paul fut un des premiers passants à avoir ramassé, dans un de mes présentoires, une petite image de la Miséricorde Divine. C'est une petite image en taille quasi "carte de crédit" avec une prière au dos : voir
http://www.faustina.ch/obraz/icone.htmSi quelqu'un doute de l'efficacidé de cette petite image, il devrait rencontrer aussi mon ami Jean-Paul. En 2008, lorsqu'il a ramassé cette image, il a commencé à changer de vie, il est retourné à l'Eglise (et à l'église). Sa santé est mauvaise du fait qu'il ne boit que très, très peu d'eau par jour (trois ou quatre verre d'eau, à peine) et il se nourrit très mal. Bref, nous nous rencontrons et comme il se plaint de nouveaux problèmes de santé, je raconte les miens et lui dit finalement:
"Avec tout çà, je n'ai même pas pu communier à Pâques, je n'ai pas eu d'hostie !" Mais Jean-Paul me dit : "Eh bien moi, j'ai communié, j'ai demandé une hostie pour ma pyxide, et le prêtre m'en a donné deux. Tu peux communier tout de suite ! Je me suis recueilli et j'ai communié. La Joie a reflué de toute part dans mon âme. J'ai réalisé aussi que dans mes "exagérations" même, Jésus avait veillé. Même ma maladie et ma chute sont des signes de miséricorde.
Comme est un signe de la miséricorde divine de vous rapporter ces événements.
Bruno (alias Stephane)