Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,7-10.
Jésus disait aux Apôtres: "Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs: 'Viens vite à table'?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : 'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour. '
Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir. ' »
Jésus leur dit cela afin que les apôtres apprennent la vertu d'humilité et ne cherchent pas, ayant été choisis par Dieu, à faire valoir leur privilège. A ce propos, j'ai lu quelques articles qui m'ont fait mal. Il semblerait que certains prêtres traditionnalistes soient étonnament "subsidiés". Je leur reconnais que porter la soutane et dire la messe en latin, tout cela est bien. Mais est-il vrai qu'ils sont soutenus financièrement par des catholiques radicaux ? Il se trouve que j'ai eu un ami prêtre, qui a complètement changé de manière d'être à partir du moment où il a pu dire la messe en latin. C'est un jeune prêtre, dans la trentaine. J'ai écrit pour son journal paroissial l'un ou l'autre article de circonstance, et j'ai aussi corrigé les siens. Mais à présent, je n'ai plus aucun contact. Cependant, la dernière fois que je l'ai croisé, il avait pris du poids (son ventre s'était arrondi), il m'a adressé un bref sourire, puis il est monté à bord d'une Mercedes "SE" dernier modèle en compagnie d'un "ponte" local... çà m'a fait mal. Autant je peux m'imaginer le jeune curé de campagne (de Bernanos) dire sa messe en latin - et j'aimerais réenfiler une aube pour cette occasion, autant cette "mise-à-distance" me semble exagérée, voire négative. L'Eglise ne triomphe pas quand elle fait du triomphalisme.
Beaucoup de personnes autour de moi m'ont demandé s'il faut communier dans la main ou sur la bouche. Ces derniers temps, j'ai eu l'impression que j'étais mis sur la selette. Mais j'ai répondu: il faut de toute façon communier avec foi dans la présence réelle et accepter tout ce que suppose d'être un temple pour Dieu.
Nous fêtons aujourd'hui saint Léon le Grand, mais cette dénomination m'a renvoyé à saint Grégoire le Grand, à qui le Christ à donné le Trentain (dont je ne connaissais même pas l'existence l'an dernier): Le Seigneur lui dit ceci : "Mon ami, je veux bien accorder en ta faveur un privilège unique, c'est que toute âme du purgatoire pour laquelle seront offertes trente messes en ton honneur sans interruption sera immédiatement délivrée, quelle que fût sa dette envers moi, et plus que cela, je n'attendrai pas que les messes soient célébrées, mais je délivrerai l'âme aussitôt l'offrande versée pour elle". D'où le nom de "messes grégoriennes" ou de "trentain grégorien" donné à ces suffrages.
J'ignorais totalement l'existence de cette grâce au moment où mon papa est décédé. Si je l'avais connue avant, j'aurais immédiament payé les cent cinquante euros que coûte un Trentain. Mais en vérité, je suis bien au-delà des trente messes, car je fais dire des messes aussi pour ma tante Thérèse, celle qui m'a légué son chapelet, et qui est décédée dans les années 8O. De toute manière, à mes yeux, accomplir un véritable acte de miséricorde envers une personne dans le besoin, voilà une offrande qui plaît à Dieu - je le sens en moi.
Sujet: Mardi le 10 nov 2009 
