Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,18-21.
A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples: "Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu'il en a eu d'abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à lui. Mais vous n'appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l'on a observé ma parole, on observera aussi la vôtre.
Les gens vous traiteront ainsi à cause de moi, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé.
La haine que le monde a contre les disciples du Christ s'exprime de toutes sortes de façon. Les premiers d'entre eux connurent le martyre un peu partout, ce qui ne signifie pas - loin de là !, que les persécutions sont finies et les pages de nos journaux sont remplies d'attaques variées et diverses contre l'Eglise.
Mais la haine du monde est aussi présente dans certaines formes de thérapies qui réduisent des hommes et des femmes à n'être que des consommateurs, mais aussi des objets de consommation. Hélas, je connais au moins cinq personnes qui se sont fait ainsi "traitées" pour leur dépression. Quand il ne s'agit que de thérapies ponctuelles, passe encore. Mais lorque ces thérapies s'étalent sur de nombreuses années (plus de dix ans), les dégâts causés sur la personnalité peuvent être irrémédiables.
Les souffrances morales font partie des domaines que la médecine moderne a investi en proposant à l'homme de ne plus souffrir... d'abord par des produits chimiques, ensuite par des thérapies qui visent pratiquement toutes à réduire les individualités. Il faut être dans la norme, il faut être "comme tout le monde".
Or, la souffrance morale et la souffrance physique n'ont pas que des torts, elles sont là aussi comme des signaux d'alarme. Quel gosse n'a pas appris le danger du feu en jouant aux allumettes ? Eh bien, sur le plan moral aussi, on peut aussi se "brûler les doigts" et détruire sa sensibilité : il suffit d'effacer la notion de culpabilité. Plus de fautes, plus de souffrance, rien que du bonheur. Et c'est la porte ouverte a tous les excès. Je connais nombre de personnes qui ont quitté l'Eglise au nom de la liberté: les commandements de Dieu et les lois de l'Eglise, ah non, disent-ils, j'ai le droit de faire ce que je veux ! Et c'est très logiquement qu'on en est arrivé à l'avortement, aux déviances sexuelles et à l'euthanasie à la fin... le gâchis des talents particuliers dont nous sommes tous dotés est alors complet. La haine du monde se déguise souvent en bienfait de l'humanité, soyons donc sur nos gardes !