Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,1-4.
Comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor. Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde. Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre. »
Je trouve que cet Evangile donne une belle suite à celui de la fête du Christ-Roi dans laquelle Jésus parle à Pilate. Il lui dit: "« Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. » Quel rapport me direz-vous, avec l'obole de la veuve ?
Si l'on y songe un peu, on le retrouve, d'une part, dans le détachement et l'enracinnement en Dieu, et de l'autre dans la priorité donnée aux choses de ce monde et la négligence à l'égard des choses de Dieu.
Pilate, piégé dans son propre pouvoir, comme les riches dans le Temple, qui donnent de leur superflu, manifestent qu'à leurs yeux, leurs yeux scellés, la priorité va toujours aux règles de ce monde; tandis que Jésus, qui rejette la royauté de ce monde - c'est la deuxième fois, pensons-y !, manifeste que la noblesse et la plus haute dignité sont du côte de Dieu. De la même manière, avec ces deux piécettes, la veuve manifeste tout à fait que la vraie richesse vient de Dieu.
A partir de ce moment, nous pourrions nous souvenir en quelles circonstances, dans notre vie de croyant, nous avons agi, non en fonction des règles de ce monde, mais uniquement en fonction de Dieu. Je dirais en toute humilité que ce matin, avec la pluie et le vent qui ont causé beaucoup de dégâts, avec en outre ma digestion toujours délicate, je me suis dit à mon réveil : "Bon, je ne vais pas risquer ma vie sur la route pour assister à la première messe !" Mais j'ai prié, et je crois que la Vierge-Marie, qui tient toujours "l'autre bout" de mon chapelet, aura tiré avec force, car je me suis levé, j'ai mis double couche de vêtement, j'ai sorti la voiture et roulé dans une sorte de brouillard de pluie, et j'ai communié. Oh, il s'agit de grâces, évidemment ! Mais ces grâces, pour grandir dans le Christ, il nous les demander !