Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 19,23-30.
Jésus disait à ses disciples : " Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux.
Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux. »
Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »
Jésus les regarda et dit : « Pour les hommes, c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »
Les disciples sont déconcertés, dit l’Évangile. Ils l'ont été déjà lorsque le Seigneur leur a appris que le mariage ne peut être dissous du fait de l'adultère, qui est une abomination devant Dieu. Donc, le mariage est sacré, et la richesse est mauvaise: que reste-t-il donc aux hommes de ce monde ? Eh bien, rien: Jésus les regarde tous autant qu'ils sont et constate : "Pour les hommes, c'est impossible, mais pour Dieu c'est possible".
Les nouveaux venus, que l'Esprit a suscités, font leurs premiers pas dans l’Église et tout leur paraît éblouissant de clarté. Mais ensuite, ils découvrent les exigences de l'Amour. Ce qui étonne les premiers disciples du Christ a étonné tous les convertis de la même manière - moi y compris.
Je suis sorti du monde le jour où j'ai réalisé qu'il m'était impossible d'y être heureux par mes propres forces. Et presque simultanément, j'ai trouvé le Christ : car Il nous attend, tous et toutes, là où nous cherchons une vérité qui soit humainement acceptable, et heureuse.... Il m'a donc donné la Joie, une joie telle qu'elle m'a donné le désir de mourir aussitôt. Ensuite, ce fut à moi de veiller à jeter régulièrement quelques bûches dans ce feu, afin de conserver la Joie, afin qu'elle brûle haut et fort et éclaire toutes mes nuits. C'était en août 1985, et aujourd'hui, c'est le lendemain. Je veux bien dire que l'année 2011 est bien celle qui suit ma conversion.
Si j'avais été marié lors de ma conversion, je serais marié aujourd'hui, mais j'aurais mis dans mon couple le sens de servir Dieu d'abord (tout comme on sert Dieu d'abord en n'étant pas marié... je veux dire simplement que c'est tout aussi difficile). Quant à l'argent, quel soulagement - c'est sur ce point que j'avais le plus d'angoisse. Or, après avoir rencontré le Christ, depuis le premier jour jusqu'à ce jour, plus de trente-cinq ans après, j'ai totalement perdu la signification de l'expression "gagner sa vie". Vraiment, le gain ne signifie plus rien à mes yeux. Si je garde mes yeux fixés chaque jour sur "le Beau, le Bien et le Souverain Bien", c'est vrai que le reste tombe dans ma caisse comme si certains jours étaient fait pour cela...
Vous penserez :c'est la vie facile ? Par forcément. Dans ma propre famille, je suis jugé parce que je trouve du temps pour tout sans avoir jamais sollicité un prêt, sans que jamais quiconque n'ait pu me prendre à défaut - et ma décontraction choque jusqu'à la rupture. De l'extérieur, avoir besoin de peu et donner beaucoup de soi, c'est une sorte de crime contre l'égoïsme. Il y a des crimes contre l'humanité, mais les crimes contre l'esprit du monde sont plus graves encore: eh, c'est que, si les gens savaient, ils se rendraient libres du pouvoir de l'argent, des média, de la suggestion, de l'érotisme, du désir, du rêve de la jeunesse éternelle, etc. Or, le monde se nourrit de tout "çà". Vous avez envie d'un Smartphone ? Bravo ! Vous êtes tout à fait dans la norme du monde !
- Spoiler:
"Alors que les Etats-Unis sont embourbés dans une crise de la dette, le géant informatique américain, nouveau numéro un des smartphones, bénéficie d'une trésorerie de 75,8 milliards de dollars contre un peu plus de 73 milliards pour Washington.
La puissance financière semble clairement du côté des entreprises plutôt que des États. Illustration de l'état désastreux des finances américaines, le nouveau numéro un des smartphones, Apple, dispose de près de 76 milliards de dollars de liquidités et les États-Unis, de 73 milliards."