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 9 août 2011 Mardi, Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), martyre

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MessageSujet: 9 août 2011 Mardi, Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), martyre    9 août 2011 Mardi,  Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), martyre  EmptyMar 9 Aoû - 3:00

Tenez bon et soyez forts, ne craignez pas, ne tremblez pas devant eux : le Seigneur votre Dieu marche lui-même avec vous ; il ne vous lâchera pas, il ne vous abandonnera pas. »(Dt 31, 1-8)

Ma bouée de cette nuit. Je ne pensait pas à cela, mais tout à coup ça m'est revenu, aujourd'hui est l'anniversaire de l'entrée en vie éternelle de ma maman. Bonne fête maman!
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Stéphane

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MessageSujet: Les vierges folles et les vierges sages   9 août 2011 Mardi,  Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), martyre  EmptyMar 9 Aoû - 4:39

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,1-13.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre. '
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. '
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. '
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! '
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. '
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


J'ai rapporté il y a déjà une semaine comment, tout en accomplissant un geste de miséricorde, je m'étais laissé prendre à accepter des verres de bière que je ne consomme plus depuis 2004. Comment le Seigneur peut-il permettre que je chute au même moment que je le sers en m'efforçant de me montrer miséricordieux ? La question m'a poursuivi toute la journée et le lendemain encore. J'étais vraiment très peiné de cette affaire. Mais au cours de l'Eucharistie du lendemain, j'ai eu ma réponse sous la forme d'une pensée qui s'est imprimée fortement dans mon esprit: "Les vierges folles ont déjà touché leur récompense !"

Mais ce n'est pas tout. Je pensais avoir reçu cette pensée directement du Seigneur, mais j'avais oublié que j'étais déjà parvenu à cette conclusion au cours d'une méditation que j'avais écrite deux ans plus tôt et que j'ai retrouvée ensuite. La voici donc:

Je l'ai peu souvent entendu, mais je constate simplement: les insensées comme les prévoyantes vont s'assoupir et s'endormir car l'époux tarde à venir. J'ai lu tant de fois ce passage et la question de la provision d'huile est à ce point "centrale" dans le récit que le gros "coup de fatigue" qui les frappent toutes passe quasiment inaperçu. Il n'en est pas moins important car c'est cette défaillance collective qui est à l'origine de la sélection qui s'opèrera ensuite.

Jésus insiste: il faut veiller. Mais Il sait qu'aucun d'entre nous n'échappera à la crise qui a affecté ses plus proches disciples dès la nuit de sa Passion, au Jardin des Oliviers. C'est ici que pointe déjà la Miséricorde, qui prend toujours comme "une longueur d'avance" sur la Justice. Il ne faut pas s'endormir, c'est la règle, et la règle est la même pour tous, mais le jugement est au cas par cas. Il sera tenu compte pour chacun de ce qu'il aura emmagasiné de bonnes œuvres, mais aussi du regret sincère des fautes, de l'exercice à la sobriété, à la pureté, du désir d'accomplir la volonté de Dieu, de l'abandon de notre ego, de tout ce que nous aurons prié dans le secret, de nos intercessions pour nos frères et sœurs, de notre humilité, des injustices que nous auront subies en les offrant pour le pardon de nos fautes, etc.

Cette huile me fait penser à la sueur des peines, du travail comme de la souffrance morale et physique endurée; elle me fait penser à la patience de la prière dans des périodes où la solitude se fait sentir de manière cruelle; à ces temps où le sentiment de l'absence de Dieu est ressenti comme une soif insupportable ou comme un poids écrasant comme lors d'une canicule. Alors, à défaut de pouvoir rester les yeux ouverts, il faut profiter du jour qui passe pour s'entraîner et s'exercer.

. "La détresse, nous le savons, produit la persévérance, la persévérance produit la valeur éprouvée et la valeur éprouvée produit l'espérance. Une valeur déjà éprouvée ne sera pas remise en question - elle demeure malgré les défaillances ultérieures" (saint Paul dans l'Epître aux Romains)
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Stéphane

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MessageSujet: Re: 9 août 2011 Mardi, Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), martyre    9 août 2011 Mardi,  Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), martyre  EmptyMar 9 Aoû - 9:16



EXTRAIT DU MÉMOIRE
REMIS PAR ÉDITH STEIN
(SOEUR THÉRÉSE BÉNÉDICTE DE LA CROIX)
À SA PRIEURE AU CARMEL DE COLOGNE
DURANT LA PÉRIODE DE L’AVENT 1938

Ma dernière journée à la maison, le 12 octobre, tombait un jour faste. C’était pour les Juifs la clôture de la fête des tabernacles, c’était aussi mon anniversaire de naissance. Ma mère se rendit à la synagogue et je l’accompagnai. Nous voulions passer cette journée dans la plus grande intimité possible. Il y eut un beau sermon du rabbin. À l’aller, nous avions pris le tramway et peu parlé. Au retour, maman voulut faire le chemin à pied. Il fallait bien compter trois quarts d’heure de route et elle était âgée de quatre-vingts ans. Je lui dis, pour la consoler un peu, que mes premiers mois au Carmel seraient une période d’essai. Mais elle me répondit : " Si tu as décidé de faire l’essai de cette vie, c’est que tu entends persévérer. "

Elle me demanda : " Le sermon n’était-il pas beau ?

– Mais si,

– On peut donc être pieux tout en restant Juif ?

– Certainement, si l’on ne connaît pas autre chose.

– Pourquoi donc as-tu appris autre chose ! dit-elle avec désespoir et elle ajouta : " Je n’ai rien contre lui... il se peut qu’il ait été un homme très bon. Mais pourquoi s’est-il fait semblable à Dieu ? "

Après le déjeuner, selon son habitude, elle se rendit au magasin. Mais elle en revint bientôt, pour rester avec moi. Généralement elle y passait la journée.

Beaucoup de proches et de parents sont venus durant l’après-midi et la soirée, avec leurs enfants, ainsi que quelques-unes de mes amies. C’était mieux ainsi, cela créait une diversion. Mais tandis qu’ils prenaient congé, les uns après les autres, l’atmosphère familiale s’appesantissait. À la fin, maman et moi sommes restées seules dans la pièce. Mes sœurs étaient occupées à ranger et à faire la vaisselle. Elle s’assit alors, mit sa tête entre ses mains et commença à pleurer. Je me glissai derrière sa chaise et prenant cette précieuse tête aux cheveux blancs entre mes mains, je la serrai contre mon cœur.

Nous sommes restées ainsi, longtemps, jusqu’à ce que sonnât l’heure du coucher. Je conduisis maman à sa chambre et, pour la première fois de ma vie, je l’aidai à se déshabiller. Ensuite je m’assis sur son lit... enfin elle m’envoya me reposer. Ni l’une ni l’autre nous n’avons dormi cette nuit-là.

Mon train partait à huit heures. Elsa et Rose m’accompagnaient à la gare. Erna aurait voulu venir, elle aussi, mais je lui avais demandé d’aller plutôt à la maison, pour prendre soin de maman. Je savais qu’elle était celle de mes sœurs qui la consolerait le mieux. Nous étions les plus jeunes, Erna et moi, et nous avions gardé avec maman nos habitudes de tendresse enfantine... les aînés n’osaient plus, bien que leur affection fût aussi grande que la nôtre.

À cinq heures et demie, j’allai comme d’habitude à la première messe. Ensuite, nous nous sommes retrouvées autour de la table du petit déjeuner. Erna arriva vers sept heures. Maman essaya de prendre quelque chose, mais elle repoussa bientôt sa tasse et se mit à pleurer comme la veille. Je m’approchai d’elle et la tins serrée entre mes bras jusqu’à l’heure du départ.

À ce moment je fis signe à Erna de me remplacer. J’allai mettre mon manteau et mon chapeau dans une pièce voisine. Puis ce furent les adieux.

Maman m’embrassa très tendrement. Érika me remercia de l’avoir aidée dans ses travaux et me dit : " Que l’Éternel soit avec toi ! " Au moment où j’embrassai Erna, maman se mit à pleurer tout haut. Je sortis rapidement, accompagnée de Rose et d’Elsa.

Personne ne se penchait par la fenêtre pour faire signe, comme d’habitude.

Il fallut attendre un peu à la gare jusqu’à l’arrivée du train. Après être montée en voiture et avoir trouvé une place, je me mis à la fenêtre. La différence d’expression de mes sœurs me frappa : Rose était aussi calme que si elle devait me suivre dans la paix du cloître tandis que sous le coup de la douleur le visage d’Elsa paraissait celui d’une vieille femme.

Enfin ! le train se mit en route, mes deux sœurs agitèrent leurs mouchoirs sur le quai le plus longtemps possible, puis tout disparut. Je pus me renfoncer dans mon coin, pensant en moi-même : est-ce donc bien vrai ? Je n’osai presque pas y croire Certes, il ne s’agissait. pas d’une explosion de joie intérieure. Ce que je laissais derrière moi était par trop douloureux et terrible. Mais j’étais en paix, profondément. J’avais atteint le port, celui de la volonté de Dieu.

J’arrivai à Cologne, tard dans la nuit. Je passai cette nuit chez ma filleule, devant entrer en clôture le lendemain, après Vêpres. Dès le matin, je m’annonçai par téléphone au Carmel, et je fus conviée au parloir une dernière fois, pour voir les sœurs.

Sitôt le déjeuner, nous étions de retour dans la chapelle du Carmel, où nous avons récité les premières Vêpres de sainte Thérèse en même temps que la Communauté. Après Vêpres, ma filleule et moi avons pris un peu de café. On m’apporta une grande gerbe de chrysanthèmes blancs, un cadeau des professeurs de Cologne, et je pus admirer ces fleurs à loisir avant qu’elles ne soient disposées sur l’autel.

Puis survint une dame inconnue. Elle demanda laquelle d’entre nous deux était la " postulante " ? Elle était venue pour l’aider et lui prodiguer ses encouragements – C’était la sœur de Mère Thérèse Renée.

De fait, je n’avais guère besoin d’être réconfortée... Cette aimable personne et ma filleule m’ont accompagnée jusqu’à la porte de clôture.

Celle-ci s’ouvrit enfin devant moi et je franchis dans une paix profonde le seuil de la maison du Seigneur.

Extrait de : Édith Stein, un témoignage du Carmel de France
(Les Éditions du Seuil).
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