Alléluia. Alléluia. Le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur protège l'étranger. Heureux qui met en lui son espoir ! Alléluia. (Ps 145, 5.8)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 15, 21-28)
Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon.
Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »
Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! »
Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël. »
Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon secours ! »
Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. -
C'est vrai, Seigneur, reprit-elle ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
Jésus répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.
Dans la suite de la prière de la dame; « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! « Seigneur, viens à mon secours ! » irait bien la suite que nous disons à l'eucharistie, reconnaissant notre indignité, notre pauvreté. L'humilité précède la gloire! Combien aussi prépare-t-elle nos coeurs à recevoir de Dieu. «Bienheureux les pauvres, le Royaume des cieux est à eux.» Je dirais que l'humiliation, est comme le ciseaux qui taille en nos coeur, un peu plus de place pour accueillir l'eau de sa grâce. Une autre version de la Bible dit d'ailleurs pour la première partie de ce verset cité des béatitudes: «En marche les humiliés du souffle»