Aujourd'hui beaucoup d'entre nous vont participer à un chemin de croix. Pour ma part, à peine débutée, cette journée fut un chemin de croix, même si la journée est encore 'jeune' et que le soleil luit. L'accablement des nuits presque sans sommeil, l'abandon complet des uns par les autres en période de vacances, le rejet de la foi chez mes proches, le manque d'organisation pour l'information des offices de la semaine sainte dans le diocèse...tout çà fait que je me réveille en pleine lui - dans une maison vide depuis plus de trois ans, avec un sentiment de mort imminente, de gâchis spectaculaire. Et aussitôt le combat reprend contre les tentations... Et finalement, je me suis levé, et j'ai commencé ma journée comme si de rien était. Aujourd'hui, c'est le premier jour de la neuvaine à la Miséricorde, et j'ai présenté à Dieu les âmes de toute l'humanité, ainsi que le Christ a commandé de le faire à sainte Faustine. Pour ceux qui voudraient suivre cette neuvaine, voici un lien:
http://www.missa.org/nmd.phpLe chemin de croix est aussi l'occasion pour moi d'en citer l'origine, du moins comme l'a rapportée AC Emmerick:
ORIGINE DU CHEMIN DE LA CROIX
Pendant le temps où Jésus fut conduit à Hérode, Jean conduisit la sainte Vierge et Madeleine sur tout le chemin qu'avait suivi Jésus. Ils revinrent ainsi chez Caiphe, chez Anne, dans Ophel, à Gethsémani, dans le jardin des Oliviers ; et dans tous les endroits où le Sauveur était tombé, où il avait souffert, ils s'arrêtaient en silence, pleuraient et souffraient avec lui. La sainte Vierge se prosterna plus d'une fois, et baisa la terre aux places où son fils était tombé. Madeleine se tordait les mains, et Jean pleurait, les consolait, les relevait, les conduisait plus loin. Ce fut là le commencement du saint chemin de la Croix et des honneurs rendus à la Passion de Jésus, avant même qu'elle ne fût accomplie. Ce fut dans la plus sainte fleur de l'humanité, dans la mère virginale du Fils de l'homme, que commença la méditation de l'Église sur les douleurs de son rédempteur. Dès ce moment, quand il n'était encore qu'à la moitié de sa voie douloureuse, la mère pleine de grâce arrosait de ses pleurs et révérait les traces des pas de son fils et de son Dieu. O quelle compassion ! Avec quelle force le glaive tranchant et perçant ne s'enfonça-t-il pas dans son cœur ! Elle, dont le corps bienheureux l'avait porté, dont le sein bienheureux l'avait allaité, cette bienheureuse qui avait entendu réellement et substantiellement le Verbe de Dieu, Dieu lui-même dès le commencement, qui l'avait conçu et gardé neuf mois sous son cœur plein de grâce, qui l'avait porté et senti vivre en elle avant que les hommes ne reçussent de lui la bénédiction, la doctrine et le salut, partageait toutes les souffrances de Jésus, y compris son violent désir de racheter les hommes par ses douleurs et sa mort. C'est ainsi que la Vierge pure et sans tâche inaugura pour l'Église le Chemin de la Croix, pour y ramasser à toutes les places, comme des pierres précieuses, les inépuisables mérites de Jésus-Christ, pour les cueillir comme des fleurs sur la route, et les offrir à son Père céleste pour ceux qui ont la foi. Tout ce qu'il y a jamais eu, et tout ce qu'il y aura jamais de saint dans l'humanité, tous ceux qui ont soupiré après la rédemption, tous ceux qui ont jamais célébré avec une compassion respectueuse l'amour et les souffrances du Sauveur, faisaient ce chemin avec Marie, s'affligeaient, priaient, s'offraient en sacrifice dans le cœur de la mère de Jésus qui est aussi une tendre Mère pour tous ses frères réunis par la foi dans le sein de l'Église.
Madeleine était comme hors d'elle-même à force de douleur. Elle avait un immense et saint amour pour Jésus ; mais lorsqu'elle aurait voulu verser son âme à ses pieds, comme l'huile de nard sur sa tête, un horrible abîme s'ouvrait entre elle et son bien-aimé. Son repentir et sa reconnaissance étaient sans bornes, et quand elle voulait élever vers lui son cœur, comme le parfum de l'encens, elle voyait Jésus maltraite, conduit à la mort à cause de ses fautes dont il s'était chargé. Alors ces fautes pour lesquelles Jésus avait tant à souffrir, la pénétraient d'horreur ; elle se précipitait dans l'abîme du repentir, sans pouvoir l'épuiser ni le combler ; elle se sentait de nouveau entraînée par son amour vers son Seigneur et Maître. et elle le voyait livré aux plus horribles traitements. Ainsi son âme était cruellement déchirée et ballottée entre l'amour, le repentir, la reconnaissance, l'aspect de l'ingratitude de son peuple, et tous ces sentiments s'exprimaient dans sa démarche, dans ses paroles, dans ses mouvements.
Jean aimait et souffrait. Il conduisait pour la première rois la Mère de son Maître et de son Dieu, qui l'aimait aussi et souffrait aussi pour lui, sur ces traces du chemin de la Croix où l'Église devait la suivre.
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Commentaire : 1. Ces derniers jours, j'ai encore beaucoup entendu parler d'événements apocalyptiques qui nous guettent - cette fois en provenance de JNSR, la voyante de Dozulé. Mais le premier de ces événements, mais aussi le dernier, c'est d'abord le drame personnel que vit ou vivra chacun d'entre nous au cours de sa propre agonie... 2. Mais ce n'est pas seulement le moment de notre agonie - ne sera-t-il pas très tard, alors, pour tenter de faire le bien autour de soi. Je joins ce lien qui rapporte ce que j'ai vécu au cours de la semaine écoulée en me disant: j'arrête, c'est trop, mais pour me convertir ensuite :
http://www.cite-catholique.org/viewtopic.php?f=128&t=16808Je songeais à poster le deuxième lien ailleurs, mais non, il a tout à fait sa place en ce partage du jour:
https://www.dailymotion.com/video/x12tt1_mes-amis-au-secours-hommage-a-l-ab_news