Donne-moi à boire Un lieu de partage pour approfondir les textes du jour que nous proposent la liturgie. |
| | Dimanche 31 octobre 2010, veille de la toussaint | |
| | Auteur | Message |
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Admin
Messages : 4609 Date d'inscription : 23/10/2008
| Sujet: Dimanche 31 octobre 2010, veille de la toussaint Dim 31 Oct - 6:11 | |
| Seigneur, tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu'ils se convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n'as de répulsion envers aucune de tes œuvres, car tu n'aurais pas créé un être en ayant de la haine envers lui. Et comment aurait-il subsisté, si tu ne l'avais pas voulu ? Comment aurait-il conservé l'existence, si tu ne l'y avais pas appelé ? Mais tu épargnes tous les êtres, parce qu'ils sont à toi, Maître qui aimes la vie, toi dont le souffle impérissable anime tous les êtres.
Ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu'ils se détournent du mal, et qu'ils puissent croire en toi, Seigneur.(Sg 11, 23-26; 12, 1-2) La suite des textes du jour sur ce lienJe trouve qu'il y a un velours ici, pour qui aurait vécu du rejet. J'ai trouvé aussi en ces mots, une réponse que j'avais eu, quand souffrant après une période de conversion, considérant mon néant, et ne connaissant pas encore suffisamment la miséricorde de Dieu, je lui disait de venir me chercher, s'il n'y avait plus d'espoir pour moi auprès de Lui, car je le connaissait tout de même suffisamment pour savoir que le suicide, n'était pas un moyen de me rapprocher de Lui, mais risquait encore plus de m'en séparer, et qu'Il était encore assez puissant pour venir me chercher si vraiment il n'y avait plus rien à faire avec moi. Je ne connaissais pas ce verset, je crois, mais je trouve qu'il dit ce que je sentais alors sur sa possibilité, puis J'ai eu la certitude qu'Il me laissait la vie pour cette raison, il y avait encore de l'espoir pour moi, et aussi qu'il m'aimait. Aussi je pense qu'il serait bon de repasser ces versets en période de détresse spirituelle. | |
| | | Stéphane
Messages : 3917 Date d'inscription : 02/02/2009 Age : 67 Localisation : Tournai (Belgique)
| Sujet: Veille de Toussaint Dim 31 Oct - 12:38 | |
| Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 19,1-10. Jésus traversait la ville de Jéricho. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. » Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
Je retrouve ce mouvement d'élévation et d'abaissement dont Jésus a pratiquement fait un mot d'ordre. Pour nous convertir, pour obtenir le pardon, il faut d'abord que nous descendions de notre arbre, comme Zachée, de notre piédestal, que nous quittions notre trône, nos habitudes, nos raisonnements faciles. Je remarque aussi combien le Royaume de Dieu qui vient se présente souvent comme un banquet, c'est-à-dire un temps de réjouissance et de réciprocité. - "Descends vite, car il faut que j'aille demeurer dans ta maison"; - "Je me tiens à la porte et je frappe, quiconque entend ma voix et m'ouvre la porte, je prendrai mon repas avec lui et lui avec moi"; - "Reste avec nous, le soir tombe, la journée est presque terminée... A la fraction du pain, ils le reconnurent" (Emmaüs)
Pour l'heure, comme j'ai difficile de franchir le cap de la Toussaint. Mon confesseur n'est plus, et j'ai le sentiment d'avoir perdu un deuxième père, d'être orphelin deux fois. Ayant traversé une nuit extrêmement pénible, je n'ai pas pu me rendre à la messe de funérailles, car je savais que s'y rendraient beaucoup de proches qui ne m'ont jamais manifesté leur sympathie. Et d'ailleurs, j'avoue moi-même que je ne m'imaginais pas combien ce décès serait dur à supporter.
Et demain, c'est la Toussaint, il faut se réjouir, mais en fait de joie, je vais me retrouver dans une église où l'assistance sera clairsemée, les lectures récitées rapidement, le sermon de convenance, et hop, c'est fini. C'est fini, mais s'il n'y avait la grâce à recevoir dans l'Eucharistie, je serais incapable de m'y rendre. J'ai dit ce matin à un proche de mon confesseur que: "Désormais, çà y est, je sais ce que cela pourrait représenter de mourir de chagrin"... c'est dire combien je suis touché et combien ma peine, comme les lourds nuages sombres de novembre, m'empêche de voir les Cieux...
Or, si je souffre ainsi, c'est que j'ai vraiment aimé. Ceux qui n'aiment pas n'engagent que la partie superficielle de leur être, ce qui leur permet de se retirer aisément quand se produit un malheur. Moi, je me suis donné et chaque souffrance chez autrui me touche comme si c'était moi.
Seigneur, prends pitié !
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| | | | Dimanche 31 octobre 2010, veille de la toussaint | |
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