7 août 2010 Samedi

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,14-20.

Alors les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n'avons pas pu l'expulser ? »
Jésus leur répond : « C'est parce que vous avez trop peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : 'Transporte-toi d'ici jusque là-bas', et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »

Le manque de foi revient souvent. Moi aussi, je me suis posé la question, bien sûr et cette traduction m'est venue: la foi trop faible, c'est d'abord celle qui ne se nourrit pas assez de gestes (*), celle également qui réclame des récompenses, et finalement, c'est la confiance qui fait défaut. Croire en Dieu, c'est bien, mais il faut aussi croître en Dieu. Jésus fait allusion à la graine de moutarde, ce qui me confirme dans cette pensée. En effet, si vous cherchez où la graine de moutarde est citée ailleurs dans l'Evangile, vous tombez d'office sur:

- Marc 4, 30-32
Le Royaume de Dieu est comme une graine de moutarde: quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde, mais quand on l'a semée, elle monte et devient plus grande que toutes les plantes potagères, et elle pousse de grandes branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leurs nids à son ombre.

Mais comment grandir dans la foi ? A cause de tant de paradoxes employés par le Seigneur, qui visent à un renversement de nos façons de penser, je dis qu'il s'agit moins de grandir que de devenir petit ! Ainsi, si nous avions confiance en notre Père du ciel, de la même manière que nous avons un jour eu confiance dans nos parents de la terre, il est certain que notre foi se serait enrichie de la familiarité de ce contact. Au-delà, il y a l'abandon de soi dans la certitude que le Seigneur est constamment auprès de nous. Et finalement, l'indice d'une grande foi est d'abord une grande joie, un enthousiasme profond, qui fit dire à l'apôtre Paul: "Je puis tout par celui qui me fortifie."


Epître de Jacques 2:18 "Mais quelqu'un dira: Tu as la foi, et moi j'ai des oeuvres. Montre-moi ta foi sans oeuvres, et moi, par mes oeuvres, je te montrerai ma foi."

Et encore ceci, de Jean le Baptiste: "Il faut que Lui grandisse, et que moi je diminue."

Jésus leur répond : « C'est parce que vous avez trop peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : 'Transporte-toi d'ici jusque là-bas', et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »


La grandeur de notre foi est une mesure de notre union à Dieu dans la Trinité. La foi qui transporte les montagne est la foi du petit qui cueille la volonté de Dieu dans sa prière et qui laisse l'Esprit Saint l'extérioriser pour la gloire de Dieu.

Petit

La grandeur de notre foi aussi est manifesté dans la grandeur de notre dépouillement, car comme le dit notre Seigneur par St-Paul: « Ma grâce te suffit : ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » [2Co - 12 : 09]

C'est pourquoi j'accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Car, lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort. (2Co - 12 : 10)

Et ce que j'ai entendu dire encore en suite de réflexion par un homme de Dieu: "car c'est alors que je suis faible, que Dieu est le plus fort en moi."

De même, c'est alors que le Christ était à son plus grand dépouillement, à son plus faible, qu'il était à son plus fort pour nous contre l'ennemi, lui donnant le coup fatal, ou il serait définitivement vaincu, en dépit de toutes les apparences. La victoire final est au Christ, dès maintenant et à jamais. Et pour nous même, c'est au moment de nos plus grandes douleur, de nos plus grand anéantissements, que nous pénétrons dans cet espèce de dimension dans laquelle qu'on ne peux accéder par la chair, mais par l'esprit. On ne peut voir Dieu sans mourir, ou sans vivre quelque chose de semblable.