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 Neuvaine pour la cannonisation de la bienheureuse Kateri Tékakwitha

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Neuvaine pour la cannonisation de la bienheureuse Kateri Tékakwitha Empty
MessageSujet: Neuvaine pour la cannonisation de la bienheureuse Kateri Tékakwitha   Neuvaine pour la cannonisation de la bienheureuse Kateri Tékakwitha EmptyMar 27 Juil - 18:13

Prière de la neuvaine trouvé en page 16

pour la
canonisation de Kateri Tekakwitha
Ô Dieu, qui, parmi les multiples
merveilles de votre grâce dans le nouveau monde, avez fait fleurir sur
les rives de la Mohawk et du Saint- Laurent le pur et tendre lis, Kateri
Tekakwitha, daignez nous accorder la grâce que nous vous demandons par
son intercession; afin que cette petite amante de Jésus et de sa croix
soit exaltée au plus tôt par notre Mère la sainte Eglise et nous attire
plus vivement à l'imitation de son innocence et de sa foi. Par le même
Jésus-Christ Nôtre-Seigneur. Ainsi soit-il.
Réciter le Notre Père et
le Je vous salue Marie, une fois, et le Gloire soit au Père, trois fois.



Premier jour
« Une nouvelle étoile au Nouveau Monde »


Kateri Tekakwitha, le Lys des Mohawks, naquit d'un père païen et d'une mère chrétienne en 1656, à quelques lieues du fort Orange, aujourd'hui Albany, New-York. Trois ans auparavant, les Agniers avaient assiégé les Trois-Rivières en Nouvelle France. D'autres attaques suivirent et l'un des guerriers ramena une jeune captive algonquine chez lui, au bourg d'Ossernenon, l'endroit même sanctifié par le martyre de saint Isaac Jogues, saint Jean de La Lande et saint René Goupil. Peu après elle épousa un Iroquois et devint plus tard mère de deux enfants.
L'aînée, une fillette d'environ quatre ans, avait de gentilles nattes et de jolis yeux noirs comme des mûres, quand une épidémie de petite vérole la frappa, son père, sa mère et son frère. Tous, sauf elle, moururent.
Les vieilles Indiennes, qui avaient connu la mère de l'enfant, affirmaient qu'elle avait été fervente chrétienne, qu'elle pria jusqu'à la mort, et que c'est peut-être grâce à ses prières que sa fille a obtenu la grâce du baptême. En tout cas, « la bonne nature qui était en Tekakwitha, écrit le Père Chauchetière, son directeur spirituel, et le soin que sa mère eut de cette petite tandis qu'elle vécut, c'est-à-dire quatre ou cinq ans seulement, n'ont pas peu servi à la faire croître en âge et en sagesse ».
Plus tard, lorsqu'elle fut devenue une Indienne-de-la-prière », les païens de sa loge la laissaient agir à sa guise; ses dévotions, semble-t-il, ont été tolérées à cause du souvenir de sa mère toujours fidèle au Christ-Jésus.
Les amis qui entouraient ses parents morts pensaient que Tekakwitha les suivrait de près. Elle se remit de sa maladie. Mais sa beauté s'était évanouie, et sa vue avait baissé tellement qu'elle dut ensuite se protéger la tête contre le soleil avec une couverture. Un oncle qui détestait le christianisme l'adopta. Tout semblait ligué contre elle. C'est ainsi que se manifesta pour la première fois, celle qu'une robe-noir de l'époque appelait, une nouvelle étoile au Nouveau Monde...

À méditer...
Peu d'entre nous avons commencé la vie en de pires circonstances que Tekakwitha. Mais la Providence divine a tiré beaucoup de gloire de son humble existence... Est-ce que dans mes difficultés je manifeste toujours assez de foi, de confiance en Dieu ?...
(Lisez maintenant la prière pour la canonisation de Kateri à la page 16)


Deuxième jour
Une fillette grandit...


Même avant leurs sept ans, les fillettes d'Osser-nenon aimaient se parer. Leurs mères encourageaient ces petites vanités. « Elles passent quelquefois bien du temps à peigner, à tresser les cheveux de leurs filles, écrivait un missionnaire. Elles ont soin que leurs oreilles soient bien percées et commencent à les leur percer dès le berceau. Elles leur mettent de la peinture au visage et les couvrent de porcelaines quand il faut qu'elles aillent danser. »
Kateri était de sa race. Elle travaillait et jouait à l'iroquoise. Elle apportait de l'eau pour les gens de sa loge. Souvent elle accompagnait sa tante qui allait quérir du bois; elle préparait pour le feu les fagots ramassés à la forêt prochaine. Parfois aussi, elle rentrait chez elle avec un grand seau de bois rempli de bleuets qu'elle avait peut-être cueillis près de la Mohawk où l'on avait précipité le corps des martyrs quinze ans plus tôt. Tous admiraient son intelligence et son adresse. A mesure qu'elle grandissait, Tekakwitha apprenait à ouvrer la peau de daim, à façonner les courroies dont se servaient les Indiennes pour transporter le bois; à confectionner aussi, des ceintures de cérémonie avec de précieuses porcelaines qu'on appelait wampum. Elle apprit même à coudre, un talent assez nouveau chez les Iroquoises.
Assez souvent on la laissait seule. De ses doigts habiles, elle façonnait des bagues de wampum, des colliers et, pour ses cheveux noirs, des rubans teints rouges avec de la colle d'esturgeon. Son oncle et sa tante, tous deux païens, approuvaient pleinement. Tekakwitha, au visage picoté, avait besoin de tous ces atours si elle désirait trouver mari. Et mari devait-elle trouver même à un âge très jeune, si elle ne voulait pas devenir un fardeau pour les siens : autrement personne ne lui apporterait les fruits d'une bonne chasse !
Plus tard, Tekakwitha devait regretter amèrement les vanités de son enfance. Elle les expia dans les larmes et la pénitence. Et jusqu'à sa dernière heure, elle remercia Dieu de sa mauvaise santé et des yeux affaiblis qui l'avaient sauvegardée des péchés de l'adolescence païenne.

À méditer...
Tekakwitha, bien qu'elle passât ses jeunes années en plein paganisme, était excellente enfant. Moi aussi, à ma manière, j'étais bon enfant. Depuis lors, en tenant compte des moyens que Dieu m'a donnés, ai-je suivi de près ou de loin la marche ascendante de la vierge iroquoise ?
(Lisez maintenant la prière pour la canonisation de Kateri à la page 16)

Troisième jour
« C'en est fait, il n'est plus question de délibérer ! »


C'est la main d'un Dieu aimant qui avait laissé grêler par la petite vérole, les jolis traits de Tekakwitha. Il la voulait pour lui-même. D'ordinaire, les jeunes gens n'aiment pas les filles défigurées.
Ses parents adoptifs, cependant, souhaitaient marier Tekakwitha. Elle atteignait à peine ses huit ans quand elle fut présentée à un garçonnet. Mais cette cérémonie n'était qu'une entente assez commune chez les Iroquois, et propre seulement à fortifier les liens d'amitié entre les familles.
Quelques années plus tard, on lui tendit un piège afin de la forcer à se marier. On fit entrer un jeune brave dans sa loge, et on l'invita à s'asseoir auprès d'elle. Pour que le mariage s'accomplît, il fallait simplement qu'elle lui offrît de la sagamité. Aussitôt, Tekakwitha se cacha dans la forêt. Conduite inouïe de la part d'une Iroquoise ! Maintes et maintes fois l'attaque recommença. On ne lui ménagea pas les pires sarcasmes et les mauvais traitements. Mais Tekakwitha, pas du tout sotte, parait les coups par d'amusantes reparties.

Après la conversion de Kateri, sa soeur d'adoption chez qui elle logeait à la Mission Saint-François-Xavier, se mit en tête, elle aussi, de lui imposer le bonheur à deux. C'était une femme volontaire, avec plus d'une corde à son arc. Elle gagna la confiance d'Anastasie, amie intime et conseillère de Kateri. À son tour, cette bonne vieille voulut engager la jeune fille dans la même voie. Enfin son confesseur fut saisi du problème.
C'est alors que le Lys des Mohawks résolut de prononcer le voeu de virginité perpétuelle : « C'en est fait, il n'est plus question de délibérer, mon parti est pris depuis longtemps ! Non, je n'aurai jamais d'autre époux que Jésus-Christ ! »

À méditer...
« À ceux qui ne sont pas mariés, et aux veuves, je dis qu'il leur est bon de rester comme moi- même. Mais s'ils ne peuvent se contenir, qu'ils se marient... » (I Cor., VII, 8-9) Kateri Tekakwitha a écouté le conseil de l'Apôtre des Gentils. Est-ce que mes opinions touchant la pureté et la chasteté sont en parfaite conformité avec l'enseignement de l'Église?...
(Lisez maintenant la prière pour la canonisation de Kateri à la page 16)

Quatrième jour
« Je m'appelle chrétienne ! »


Au début de l'automne de 1667, Tekakwitha vit pour la première fois les robes-noires venues de France. Elle avait onze ans. Trois Pères Jésuites logèrent quatre ou cinq jours chez son oncle païen. L'enfant reçut l'ordre de les servir et cette rencontre l'impressionna beaucoup.
En 1674, le Père Jacques de Lamberville, alors définitivement établi à la Mission iroquoise de Saint-Pierre (aujourd'hui, Fonda, New York), enseigna la religion à un petit groupe d'Agniers assez courageux pour ne pas s'occuper de l'antagonisme des leurs à l'égard de la foi. Bien sûr, Tekakwitha assistait à ces instructions, mais soit par crainte de son oncle ou encore par timidité ou peut-être à cause des deux, elle ne communiqua jamais au Jésuite son brûlant désir du baptême. Un jour d'automne, 1675, le Père passait devant sa loge, quand soudain, sans trop savoir pourquoi, il entra. Personne n'aurait dû s'y trouver. Car, en Iroquoisie, la cueillette du blé-d'Inde se faisait à cette époque de l'année. Quelle surprise de trouver Tekakwitha retenue chez elle par une blessure au pied. La jeune fille profita de l'occasion et ouvrit son coeur au missionnaire en lui disant qu'elle voulait, plus que tout au monde, devenir chrétienne.
Bientôt le Père de Lamberville, édifié de sa profonde piété, décida de hâter son entrée au bercail. Ordinairement, il soumettait tout adulte, candidat au baptême, à une épreuve de deux ou trois ans. Une petite enquête au sujet de sa vie et de son caractère lui prouva que Tekakwitha était bel et bien digne de ce sacrement.
Cet hiver-là, l'adolescente suivit des cours de religion un peu à la manière de tout converti moderne qui revient à la foi des ancêtres. Elle apprit rapidement ses prières de crainte de voir remis le jour tant désiré de son baptême.
La fête de Pâques, le 5 avril 1676, dans la petite église de la Mission Saint-Pierre, le prêtre interrogea :
« Veux-tu être baptisée ? — Je le veux ! »
Aussitôt l'officiant versa l'eau sur elle en prononçant les paroles rituelles et lui imposa le nom de Kateri en présence de tous les fidèles.
Mais pendant les deux années qui suivirent, on l'appela seulement « la chrétienne ». On oublia complètement ses autres noms. C'était l'injure la plus vile dont Satan pût l'accabler — et son titre le plus glorieux !

A méditer...
Est-ce que je comprends bien le sens profond de mon baptême ? Est-ce que ce sacrement signifie pour moi autant que pour Kateri?... Ai-je jamais pris le temps de lire attentivement les cérémonies du baptême solennel?...
(Lisez maintenant la prière pour la canonisation de Kateri à la page 16)




Cinquième jour
« C'est un trésor que nous vous donnons ! »


Cendre-Chaude, le chef indien converti, accompagné d'un Huron de Lorette et d'un parent de Kateri de la Mission canadienne de Saint-François-Xavier, visita la Mission Saint-Pierre au début de l'automne de 1677.
Les anciens de la tribu reçurent cérémonieusement les visiteurs et bientôt une foule les entoura. Cendre-Chaude les invita tous à devenir chrétiens, à entrer dans la seule vraie bergerie. Ses auditeurs, guère préoccupés du problème religieux, s'en allèrent. Kateri Tekakwitha cependant resta jusqu'au bout...
Souvent le Père de Lamberville lui avait conseillé de s'enfuir à la Mission Saint-François-Xavier sur les bords du Saint-Laurent. Là, elle pourrait pratiquer en paix sa religion. Jusqu'à ce moment, cette suggestion la trouvait hésitante. Ce jour-là, son oncle dont elle craignait la colère, était en traite chez les Anglais du fort Orange, et la pensée de le quitter la laissait alors bien calme. Le Jésuite expliqua son plan d'évasion à Cendre-Chaude qui voulut bien le réaliser : « II y a de la place pour elle dans mon canot !... »

Et voilà que commence le long voyage de deux cents milles à travers la forêt automnale toute rouge et or. Son oncle, averti de son départ, rageusement prit son fusil chargé de trois balles et suivit le petit groupe. Le long du trajet il rencontra le beau-frère de Kateri, sans pourtant le reconnaître.
Kateri, dissimulée dans les feuillages, échappa à la poursuite et elle y vit comme un signe de l'approbation céleste. « Son voyage fut une prière continuelle, et la joie qu'elle sentait, approchant de Montréal, ne peut s'expliquer. »
Les Pères Frémin et Cholenec, les premiers, lisent la note dont leur confrère, le Père de Lamberville, avait muni Kateri: « C'est un trésor que nous vous donnons... Gardez-le bien! » Ignorant le contenu de la lettre, mais se rendant compte qu'elle n'avait plus rien à craindre de la part de son oncle, Kateri Tekakwitha se donna entièrement à Dieu. Lui, Dieu, aurait soin de son trésor.

A méditer...

Kateri s'éloigna du péché, des tentations contre la
pureté et contre la foi. Et moi?...
(Lisez maintenant la prière pour
la canonisation de Kateri à la page 16)


Sixième jour
« Capitulation sans conditions !... »



Kateri fit sa première communion le jour de Noël 1677, quelques mois après son arrivée à la Mission. À cette époque, on soumettait les néophytes indiens à une épreuve de plusieurs années avant d'accorder la permission de recevoir Nôtre-Seigneur dans l'Eucharistie. Les missionnaires procédaient ainsi afin de leur inspirer une grande considération du très Saint Sacrement.
Cette règle, selon le Père Cholenec, fut abrogée pour Kateri : « Elle s'y était trop bien disposée et elle souhaitait avec trop d'empressement de recevoir Nôtre-Seigneur pour la priver d'un si grand bien. On le lui promit quelque temps avant la fête (de la Nativité) pour ce grand jour après qu'on l'eût instruite du mystère. » Ce fut une des plus grandes joies de sa vie de savoir que dans son coeur viendrait pour la première fois Nôtre-Seigneur et Sauveur Jésus-Christ avec son amour infini, Kateri Tekakwitha, cette petite Indienne illettrée qui ne se confessait jamais sans pleurer, sans verser des larmes abondantes parce qu'elle se croyait la plus grande pécheresse au monde (elle était d'une pureté angélique), la voilà toute prête à recevoir le Maître dans son coeur! Et l'on comprend très bien sa joie qui allait toujours croissante à mesure que le grand jour approchait. Ses premiers biographes mentionnent sa capitulation sans condition à l'Amour sacré qui brûle sur nos autels.
Passé son premier Noël à la Mission Saint-François-Xavier, Kateri changea beaucoup. Sa ferveur s'était renouvelée et elle resta après sa première communion, toute remplie de Dieu et d'amour pour Lui...
Détail intéressant : aussi longtemps qu'elle vécut, toutes les vieilles de la Mission allaient de bonne heure à la messe chaque matin afin de se placer auprès d'elle. Simplement la voir prier était une belle préparation à la communion.

A méditer...
Nôtre-Seigneur dans le très Saint Sacrement, c'est Dieu avec nous. Kateri s'en rendait bien compte, mais cette connaissance influença sa vie tout entière. Sa première communion lui laissa un coeur complètement neuf. Le Coeur de Jésus et son pauvre coeur semblaient fondus en un seul. Moi aussi, il faut que je communie avec les sentiments de Kateri... Est-il possible aujourd'hui, au milieu des tentations qui se rencontrent à chaque pas, de vivre en état de grâce si je ne reçois pratiquement chaque semaine notre Sauveur, le Sauveur de l'Univers?...
(Lisez maintenant la prière pour la canonisation de Kateri à la page 16)

Septième jour
« Mon Jésus, il faut que je risque avec vous... »


Le scion d'une hautaine famille italienne de la Renaissance, saint Louis de Gonzague, et une petite fille des Mohawks, la bienheureuse Kateri Tekakwitha, sont tous deux reconnus pour l'innocence de leur vie, pour leur esprit de pénitence à réparer les péchés de leur peuple comme pour leur mort prématurée.
Pénitences terribles que les leurs ! Kateri connaissait et admirait les austérités extraordinaires de saint Louis de Gonzague, mais peu de gens parmi nous connaissent celles de Kateri. Notre sensibilité XXIe siècle frissonne à simplement y penser. Cette convertie préparait toujours ses confessions chaque semaine en demandant à l'une de ses amies de lui donner la discipline. Le sang giclait après trois coups, mais ils continuaient à pleuvoir sur ses épaules. Mille et même douze cents coups chaque fois.
Un jour, au milieu de l'hiver, Kateri, en récitant son chapelet, marcha pieds nus sur la glace vive d'un petit lac. De temps en temps quand il faisait froid à faire craquer les arbres, elle se passait de feu. Elle portait une ceinture ornée de pointes de fer. Un soir, son coeur transpercé de douleurs pour ses péchés, elle se brûla les doigts du pied et les jambes avec des braises ardentes. Jusqu'à ce que ses amis l'en aient empêchée, elle se privait de manger chaque mercredi et chaque samedi. Après une méditation sur la Passion de Nôtre-Seigneur, elle doubla d'épines aiguës les écorces qui lui servaient de matelas. Son confesseur qui n'avait pas été consulté (Kateri voulait simplement imiter Louis de Gonzague !...) modéra aussitôt ses dévotions.
Les austérités de Kateri déconcertent notre façon moderne de penser tout comme les macérations du marquis de Castiglione avaient scandalisé les braves gens de son époque. Les paroles suivantes auraient pu être dites par saint Louis de Gonzague : « Mon Jésus, il faut que je risque avec vous; je vous aime, mais je vous ai offensé; c'est pour satisfaire à votre justice que je suis ici. Déchargez, mon Dieu, sur moi, déchargez votre colère. » Mais c'est Kateri qui les a prononcées.

À méditer...
Kateri n'aimait pas la croix pour elle-même, elle l'aimait parce que c'est la seule voie qui conduit à Jésus. Que penser de mes pénitences ? Pénitences adaptées à ma santé, mon travail, mon âge ? Suis-je un chrétien de carton?...
(Lisez maintenant la prière pour la canonisation de Kateri à la page 16)


Huitième jour
« Mon âme est triste... »




Au Jardin des Oliviers Jésus dit : « Mon âme est triste jusqu'à en mourir » (Matth., XXVI, 38). Kateri reflétait cette phase des souffrances de Nôtre-Seigneur dans sa vie. Des langues peu charitables, effilées comme des rasoirs, ont tailladé sa réputation à plusieurs reprises. Le printemps après son baptême, pendant la saison de chasse, la nouvelle chrétienne accompagnait les siens à la recherche du gibier. Une de ses tantes, probablement envieuse de sa vie exemplaire, l'espionna de façon à pouvoir l'accuser auprès du Père de Lamberville.
C'était alors la coutume d'une nièce iroquoise d'appeler son oncle « père ». Une fois ou l'autre Tekakwitha l'oublia et s'adressa à son oncle en l'appelant de son nom. Son épouse dit alors au missionnaire : « Eh bien ! Kateri, dont vous estimez tant la vertu, est pourtant une hypocrite qui vous trompe; elle vient en ma présence de solliciter mon mari au péché. » Après avoir interrogé l'accusée, le prêtre l'exonéra complètement. Il resta convaincu que c'était l'Esprit Saint qui avait préservé de la moindre tache cette fleur de son jardin.
Au Canada, à Laprairie, on persécuta Kateri de la même façon, davantage même. Le Père Chauchetière nous explique pourquoi. Elle croyait que chez les chrétiens elle ne souffrirait plus ainsi, mais elle dut bientôt en revenir : les accusations s'avéraient plus graves qu'en Iroquoisie.
Une brave chrétienne, surdouée d'imagination, interpréta mal les allées et venues de Kateri. Convaincue que la petite s'efforçait de gagner le coeur de son mari, elle la dénonça au prêtre.
Une nuit, à une heure très tardive, le mari de cette femme, après avoir chassé l'orignal toute la journée, entra dans la hutte, où s'entassaient sept ou huit familles. Il se jeta sur la première paillasse. Le lendemain matin son épouse l'aperçut endormi auprès de Kateri Tekakwitha. Ses soupçons augmentèrent quand elle l'entendit demander un service à la jeune fille — réparer son canot...
Mis au courant, le missionnaire en parla à Kateri. « Quoiqu'elle pût dire alors, écrit son directeur, on ne la crut pas entièrement;... et ce qui lui fit le plus de peine était de ce que le Père l'accusait comme si elle eût été coupable. » Je ne sais pas de meilleure conclusion à ces lignes que la conclusion de ce même écrivain : « Les épines matérielles, dont elle s'est servie pour faire pénitence, n'ont été que la peinture des épines intérieures qui devaient tourmenter son âme ! »



À méditer...
Kateri accepta ses souffrances avec grande patience. Est-ce qu'une remarque peu charitable, dite sans trop y penser, m'enlève le calme, me choque?...
(Lisez maintenant la prière pour la canonisation de Kateri à la page 16)



Neuvième jour
« Jésus ! Marie ! Je vous aime ! »





Kateri savait qu'elle s'en allait... Pendant plus de six mois la fièvre l'avait assaillie; des douleurs aiguës lui martelaient la tête et lui tenaillaient l'estomac; pendant des jours interminables, des crises de faiblesse la terrassait, et la tenaient au lit. Chaque matin, ses amies, obligées de travailler au champ, la laissaient seule dans sa loge avec un peu d'eau et de sagamité; ensuite, pendant toute la journée, la solitude l'enveloppait...
Comment cette fille de vingt-trois ans réagissait-elle devant l'atroce douleur ? La joie, très pure caractérisait Kateri pendant ses derniers mois. Elle voulut abandonner à Dieu ce qu'il lui demandait. La gaîté surprenante de Kateri, son sourire continuel, qui manifestaient bien la paix de son âme, ont beaucoup impressionné le Père Cholenec.
Le mercredi saint vers dix heures, le Père apporta le saint Viatique. Quel privilège pour elle de recevoir son Seigneur dans sa pauvre hutte ! C'était la première fois que cet honneur avait été accordé à l'un des fidèles de la mission. Jusqu'alors on transportait les malades à l'église sur un brancard de bois. Tout le village vint assister à la mort de la sainte fille.

Suivit ensuite une scène délicieuse où le missionnaire quitta la loge et, la soutane flottante, courut jusqu'à l'église. Pauvre Père ! Il se reprochait de n'avoir pas donné plus tôt l'extrême-onction à Tekakwitha. Il n'aurait pas dû s'inquiéter. Kateri lui avait promis tout comme à son amie Marie-Thérèse, qu'elle l'avertirait quand viendrait le temps.
Après son action de grâces, elle encouragea Marie-Thérèse à ne jamais abandonner la mortification et lui promit de l'aimer au ciel. Alors elle ne parla plus. Jusqu'au bout, cependant, elle entendit très bien, et lorsqu'on lui suggérait un acte d'amour de Dieu, l'expression de son visage traduisait son bonheur. Ses «derniers mots furent : « Jésus ! Marie ! » C'était le 17 avril 1680.
Au moment de sa mort, souvenir d'une maladie d'autrefois, les traits basanés de Kateri demeuraient tout picotés. A peine un quart d'heure plus tard, le Père Cholenec. qui priait près d'elle, « fit un grand cri », comme il l'avoue lui-même. Le visage de Kateri était redevenu très beau, tout comme il avait été pendant sa tendre enfance. Sans doute, comme le missionnaire et ses parents l'ont remarqué, un rayon de la gloire qui inonda son âme après sa mort se refléta dans son chaste corps.

A méditer...
Pour mourir heureux, il faut vivre heureux. La mort de Kateri fut tellement heureuse parce que toute sa vie avait été heureuse — au moins pour ce qui regarde le spirituel. Ma mort aussi, sera heureuse si aujourd'hui et demain et chaque jour mon âme demeure dans la paix, demeure unie à Dieu... si elle est heureuse !
(Lisez maintenant la prière pour la canonisation de Kateri à la page 16)











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Neuvaine pour la cannonisation de la bienheureuse Kateri Tékakwitha Empty
MessageSujet: Re: Neuvaine pour la cannonisation de la bienheureuse Kateri Tékakwitha   Neuvaine pour la cannonisation de la bienheureuse Kateri Tékakwitha EmptyMar 27 Juil - 18:18

Cette neuvaine nous avait été recommandé pour le règlement de problèmes éprouvé par mon époux au travail, et voici, que cela s'est résorbé. La personne qui nous l'a présenté a vu également, à succès, le règlement d'une insécurité continuelle, où il se voyait constamment perdre son emploi ou devoir changer, et le tout s'est finalement très bien arrangé, pour son plus grand bonheur.
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