Un paralytique en vacances ?!?

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,1-8.
Jésus monta en barque, traversa le lac et alla dans sa ville de Capharnaüm.
Et voilà qu'on lui apportait un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
Or, quelques scribes se disaient : « Cet homme blasphème. »
Mais Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Pourquoi avez-vous en vous-mêmes des pensées mauvaises ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire : 'Tes péchés sont pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi et marche' ?
Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés... » alors, il dit au paralysé : « Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi. »
L'homme se leva et rentra chez lui.
En voyant cela, la foule fut saisie de crainte, et elle rendit gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

Des textes qui paraissent parfois pénibles à relire, tant on peut avoir le sentiment de les avoir explorés, investigués, retrouvent soudain une fraîcheur nouvelle. Il suffit d'une circonstance comme celle de ce 1er juillet, premier jour des vacances d'été. Moi-même, j'avais un rendez-vous, mais il n'y a vraiment pas eu moyen de le concrétiser: un secrétaire absent, une bénévole qui me répond en me donnant un numéro de portable... qui (d'après le message d'accueil) doit être celui de son ami... et moi-même, qui me débat avec mes calculs de fin de trimestre. A un moment donné, je me suis dit "Stop, je jette l'éponge", car à force de prendre sur mes nerfs, mes nerfs prendront sur mon coeur, et je jouerai la vie brève !...

En vérité, comme j'y repense, quel merveilleux jour pour ce paralysé sur sa civière ! Si ses proches ont pris la peine de le conduire à Jésus, c'est forcément qu'ils ont pitié de lui. Ce doit être un brave homme et tout le monde se demande évidemment pourquoi et comment il s'est retrouvé dans un tel état ! Matthieu, lors de la guérison de l'aveugle-né, ose poser tout haut la question: "Est-ce de sa faute ou de celle de ses parents ?" Ni l'un ni l'autre, répond Jésus superbement, mais afin que l'oeuvre de de Dieu soit manifestée en lui..." Car cet homme, qu'il faut déplacer comme un sac, Jésus va le relever. Jésus à mesuré la foi de ceux qui le lui ont amené et sa miséricorde n'en sera que plus éclatante.

Il va donc guérir cet homme, non pas seulement sur le plan physique, mais entièrement, corps et âme. Il commence d'ailleurs par l'âme : "Confiance, mon fils tes péchés te sont remis". Et le reste suit... J'aime particulièrement ce mot : "Qu'est-ce qui est le plus facile !"

La finale m'a paru un peu plus énigmatique - mais non: le pouvoir qui est donné aux hommes, outre celui de manifester leur foi en portant devant Dieu leurs frères malades, outre de prendre soin d'eux, c'est aussi ce pouvoir de "remettre les péchés". Pardonner, nous en avons tous le pouvoir, mais même en ayant pardonné du plus profond de nous-mêmes, nous gardons le souvenir de la faute commise contre nous - nous n'avons fait que la neutraliser, voilà tout.

Tandis que remettre les péchés, les scribes ont raison de poser la question... car il n'y a que Dieu qui puisse les effacer de sa propre mémoire ! C'est donc que Dieu est vraiment présent en Jésus. Ce pouvoir extraordinaire que le Seigneur a transmis aux apôtres, c'est bien celui d'obliger Dieu à oublier: "Tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans les Cieux !" Ne se ferait-on pas prêtre rien que pour cela ?

Voilà: he souhaite de bonnes vacances à ce paralysé qui ne l'est plus tout comme à ce pécheur qui est sauvé: et tout çà en une seule journée !

En tout cas ton partage me fait penser, que le mal lui ne prend pas de vacances, et le jour ou il doit reculer et en prendre, c'est le jour, où des chrétiens se lèvent pour porter leur frères paralysés dans leur foi et qui n'arrivent plus à se relever. Nous en avons tous que nous portons sur nos cœurs. Ce qui donnerais plus de force parfois, c'est de pouvoir se regrouper pour le faire, et amener spirituellement les nôtre au Seigneur dans la prière,comme nous le montre encore (Matthieu 18:19-20)

"Si deux d'entre vous sur la terre se mettent d'accord pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de mon Père qui est aux cieux. 20 Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux."

Oui comme le dit l'acclamation à l'Évangile: Il est bon de fêter notre Dieu, il est bien de chanter sa louange, lui qui guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. Alléluia. (Ps 146, 1.3)

Cette acclamation donne encore un beau lien avec le texte, une belle couleur, dans le sens qu'il nous fait voir aussi toute la prévenance du Seigneur envers chacun de nous dans tout ce que nous pouvons vivre de paralysant, il sait toute chose, il voit le font des cœurs jusqu'à nos pensées les plus secrètes, plus que nous même encore, il connais bien la cause de nos maux.