Jeudi 26 février 2010

La reine Esther, dans l'angoisse mortelle qui l'étreignait, chercha refuge auprès du Seigneur.

c'est toi le seul Dieu ; viens me secourir, car je suis seule, et je n'ai pas d'autre secours que toi,

Fais-toi connaître au moment de notre détresse ; donne-moi du courage, toi le roi des dieux, qui domines toute autorité.

Délivre-nous par ta main, viens me secourir car je suis seule, et je n'ai que toi, Seigneur, toi qui connais tout.
(Tiré de Esther 14,1.3-5.12-14)



De tout mon coeur, Seigneur, je te rends grâce : tu as entendu les paroles de ma bouche. Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne. Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité, car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel, tu fis grandir en mon âme la force.
Si je marche au milieu des angoisses, tu me fais vivre, ta main s'abat sur mes ennemis en colère. Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi ! Seigneur, éternel est ton amour : n'arrête pas l'oeuvre de tes mains.
(Ps 138(137),1-3.7-8. )


Demandez, vous obtiendrez; cherchez, vous trouverez; frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvrira.

tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes.
(Tiré de Matthieu 7,7-12)
Liens des textes en entier


Il me semble retrouver le venez à moi vous qui peinez, avec l'accomplissement qui en découle, et aussi les miséricordiés qui sont appelés eux aussi à faire de même, puisque chacun souhaite un bon accueil dans son indigence.

"tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux"

Seigneur, ce verset résonne en moi ce matin et me m'interroge, ce que je veux que les autres fassent pour moi, je ne sais pas, je suis sans attente, montre moi Seigneur. pour que je sache ce que je dois faire.

"Délivre-nous par ta main, viens me secourir car je suis seule, et je n'ai que toi, Seigneur, toi qui connais tout."
"Demandez et vous recevrez, frappez et l'on vous ouvrira"...

Si nous sommes vraiment seuls, si notre richesse n'est qu'en Dieu et que nous devions nous retrouver dans une situation délicate, ne réagissons pas comme les hommes qui sont sans foi, sans espérance et sans charité, puisque les trois sont liés. Considérons que nous sommes devenus enfants de Dieu et que, dès lors, dans une période difficile, notre meilleure prière à Dieu - pour obtenir du secours, sera de dire Lui dire: "Seigneur, si Tu m'abandonnes, que ferai-je pour ceux que Tu m'as confiés" Et Il nous exaucera sans tarder.

Oui il faut vraiment expérimenter le sans issue, la pauvreté, la solitude, toute l'ampleur de notre indigence, pour faire l'expérience de sa providence. Mais quelle richesse de confiance alors, nous pourrons développer, car nous ne mettrons plus notre confiance en nous même, en nos moyens humains, ou à tout secours humain, mais en Dieu. Et si bien sûr des humains auront souvent, son visage de secours, nous saurons encore à coup sûr, que cela nous viens de Lui, et ne pourrons plus être déçus de qui que ce soit, sachant que dans l'humain nous ne pouvons nous attendre qu'à de l'hommerie, mais qu'en chacun, nous pourrons nous surprendre d'y trouver, visage de Dieu.

Bonjour,
je suis tombée ce soir tout à fait par hasard sur un texte qui a un certain rapport avec que ce que vous avez écrit.
En tout cas, il m'a plu. Le voici:

(auteur: David Moisan)

"Cherche-toi dans ta solitude;
tu trouveras la liberté.
Scrute les profondeurs de tes pleurs,
méfie-toi de tes certitudes;
tu verras la sagesse.

Investis dans tes pauvretés;
tu t'enrichiras plus que les rois.
Interroge tes questions;
tu apprendras qui tu es.

Agenouille-toi et prie lorsque tu veux courir;
tu trouveras en toi celui que tu veux fuir.

Ecoute tes silences plus que tes cris de joie,
apprends et vis de tes morts,
n'oublie pas ton frère qui nourrit son sourire de larmes;
tu expérimenteras la puissance de l'Amour.

Observe la fragilité de l'Amour;
tu rencontreras Dieu.

Alors, ta liberté prendra un sens,
ta sagesse deviendra partage,
ta paix brillera comme feu pour le monde,
ta joie sera foi,
ta foi sera joie.

Alors ta foi ne pourra qu'être engagement
parce qu'elle s'incarnera au plus profond de ton être."

Et celui-ci, encore, si beau:

Compagnon du chemin (auteur: Nelly)

Je suis seule,
je suis seule, assise dans ce désert.
Le soleil me brûle,
Celui même qui me tenait chaud,
me réconfortait, me consume à présent.
Je suis seule, assise sur un rocher,
sans défense, semblable à un enfant.
J'ai si soif, si faim.

Mais où es-tu?
Me suis-je perdue?
Ai-je raté la route?
Il ne me semble pas!

Oh! j'ai bien essayé de reprendre un chemin,
mais je ne savais où aller.
Alors je suis vite retournée vers ce rocher,
et voilà!

Avant, l'esprit me portait,
je mangeais Ton pain de vie.
Tu étais là. Tu me comblais.
Mon Seigneur, mon Dieu, mon Roi,
Tu vivais près de moi.
Personne ne m'atteignait,
j'étais pour toujours à Toi,
nous marchions ensemble.
Et...et puis, un matin, plus rien.
Un vide.

Là, sur mon rocher de solitude,
dans cette immensité,
je me suis arrêtée de courir, de parler,
dans ce silence, sans rien attendre,
sauf la mort peut-être! Qui sait!

Pourquoi m'as-Tu abandonnée, Seigneur?
Aucune réponse ne vint troubler ce silence.
Ainsi, surgit du plus profond de mon être,
cette prière:
"Seigneur, en toute confiance je remets ma vie
dans Tes bienheureuses mains.
Ta volonté, non la mienne.
Amen."

Je me sentis en paix sur mon rocher.
Ce temps de silence m'avait fait du bien.
Oui, vraiment.
Je tournai la tête machinalement,
puis m'aperçus avec joie qu'Il était là,
juste à côté de moi.
Oh! Quel bonheur!
Je trépignais de joie comme une enfant.
Il me sourit, s'assit à mes côtés,
et me dit ceci:

"Je serai toujours là pour toi.
Comment peux-tu penser autrement?
après tout ce chemin parcouru ensemble, voyons..
Notre Père qui est aux cieux
sera toujours un rocher
sur lequel tu pourras te reposer,
ta Foi comme bâton de pellerin,
avec lequel tu marcheras à mes côtés.
Ne l'oublies jamais."

Ah cette expérience de foi, elle transforme tout, et nous transforme, car alors même que nous pensons comme si qu'au bout du monde l'horizon s'éteignait, qu'à peine nous avons traversé l'impossible que déjà sa main nous rattrape. Tiens cela me fait penser à ce passage du Cantique des cantiques 3,1-4:

Toute la nuit j'ai cherché celui que mon coeur aime.
Étendue sur mon lit, je l'ai cherché, je ne l'ai pas trouvé!
Il faut que je me lève, que je parcoure la ville, ses rues et ses carrefours.
Je veux chercher celui que mon coeur aime...
Je l'ai cherché, je ne l'ai pas trouvé!
J'ai rencontré les gardes qui parcourent la ville : "Avez-vous vu celui que mon coeur aime?"
A peine les avais-je dépassés, j'ai trouvé celui que mon coeur aime.
Je l'ai saisi, je ne le lâcherai pas.