Le vendredi de la 2e semaine du temps ordinaire
Lettre aux Hébreux 8,6-13.
Mais voici quelle sera l’Alliance que j’établirai avec la maison d’Israël quand ces jours-là seront passés, dit le Seigneur. Quand je leur donnerai mes lois, je les inscrirai dans leur pensée et sur leurs cœurs. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Ils n’auront plus à instruire chacun son concitoyen ni chacun son frère en disant : « Apprends à connaître le Seigneur ! » Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands. Je serai indulgent pour leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés.’ En parlant d’Alliance nouvelle, Dieu a rendu ancienne la première ; or ce qui devient ancien et qui vieillit est près de disparaître.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,13-19.
En ce temps-là, Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui, et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle
avec le pouvoir d’expulser les démons. Donc, il établit les Douze : Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –, André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote,
et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.
La supériorité de la nouvelle alliance tient essentiellement au fait qu'elle est accessible à toutes et tous. Gilbert Cesbron l'avait bien énoncée en choisissant le titre d'un de ses romans : "Il suffit d'aimer".
En effet, il ne s'agit plus de rechercher la perfection dans la pratique des sacrements et célébrations, mais d'ouvrir son cœur à l'amour de Dieu. Cette simple adhésion du cœur suscite un désir de renouvellement profond, à l'intime de l'être.
Une histoire s'achève, le passé est effacé pour s'ouvrir sur tout autre chose. Pour le nouveau converti, il faut d'ailleurs un peu de temps et de bons conseils avant qu'il se trouve un chemin, le sien propre, tout particulier. Dans mon propre cas, après m'être déplacé ici et là, une personne m'a offert un livre la veille de Noël - c'était le "Petit journal" de sainte Faustine. Comme je n'avais fait que le feuilleter rapidement,
il m'est arrivé une entorse, en descendant un escalier, ce qui m'a cloué au lit durant tout le temps nécessaire pour que je décide d'aller dans cette voie qui m'a tout de même conduit a étudier la théologie de la miséricorde divine.
Je me suis longtemps cherché un "statut" quelconque au sein de l’Église, mais toujours sans succès. C'est lorsque j'ai renoncé à toute forme de "reconnaissance par l’Église" que j'ai commencé de goûter pleinement l'Eucharistie quotidienne - plus de trente ans se sont écoulés ainsi : je ne suis jamais ressorti d'une messe matinale sans ressentir une Joie qui est aussi force et plénitude. Je me pose jamais la question de savoir si mon mode de vie est le meilleur - mais c'est celui qui m'a été donné.
Tous les convertis ont un chemin particulier qui se trace de lui-même, jour après jour. Le seul conseil que je pourrais donner, c'est simplement de "faire confiance et aimer". Toutes sortes de choses deviennent alors possibles...
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