Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,16-20.
Amen, amen, je vous le dis : recevoir celui que j'envoie, c'est me recevoir moi-même ; et me recevoir, c'est recevoir celui qui m'envoie. »
Le message de Jésus aux disciples révèle qu'à partir de l'Incarnation, le Christ sera toujours présent, de multiples façons, et qu'il ne faut pas chercher de signe de reconnaissance, de carte de visite, d'étiquette, de passeport. "Celui que j'envoie", ce peut-être aussi bien le prince de l'Eglise, le prêtre, le moine... que le clochard dans la rue, car le Seigneur s'est complètement identifié aux plus pauvres. Donc, qui reçoit le Pape, le prêtre ou le moine, reçoit le Christ, mais tout autant: qui donne une piécette au clochard, c'est au Christ qu'il l'a donnée. Et qui visite un malade ou un prisonnier, c'est toujours le Christ, c'est-à-dire l'envoyé de Dieu, et Dieu lui-même, qu'il a visités.
Désormais, Dieu est donc présent en tout temps parmi nous, mais c'est tout un art de vivre que de Le reconnaître: "Si vous savez cela, heureux êtes-vous, pourvu que vous le mettiez en pratique." Cela nécessite un exercice, une pratique, il faut mettre en œuvre cette parole qui deviendra béatitude pour ceux qui l'accueillent.
L'Évangile de ce jour me rassure dans le sens que les attaques contre l'Église sont toujours dirigées contre ses représentants les plus éminents - ou les plus connus. Ou contre des personnalités connues dont on a découvert qu'elles sont chrétiennes. C'est toujours ainsi que le monde s'y prend: il s'attaque à ce qui peut se voir. Et encore: on ne s'en est guère pris à Ingrid Betancourt. Après sa libération inespérée, elle était bien trop populaire, ce qui illustre bien cette autre Parole: "Si ceux-ci doivent se taire, alors les pierres crieront !"
Il ne faut guère se préoccuper des agressions du monde, mais ce qui est nécessaire, c'est d'accomplir la volonté du Père.