Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille ; (Du Ps 45, 11)
Ces mots trouve bien sens pour Marie qui a porté la Parole jusqu’à ce qu'elle prenne vie en elle. Pour nous, ne serais-ce pas aussi une recette? Écouter regarder, puis encore tendre l'oreille? En tout cas pour arriver à écrire à propos de la Parole, de ce qu'elle nous dit encore, pour y faire écho, c'est un peu ce que ça prend, une double portion d'écoute, jusqu'à faire un peu abstraction de ce qui nous entoure, là que la suite trouve tout son sens; «oublie ton peuple et la maison de ton père : le roi sera séduit par ta beauté. » Aussi quand ce qui nous entoure nous réclame davantage. il est plus difficile de se refaire une beauté en sa double écoute, et à son regard. Quand je regarde encore ce qui me fait écrire, je vois bien que cette double écoute se fait jusque dans la vie, après la lecture, car il faut comme passer dans les deux niveaux pour pouvoir faire ce double niveau d'écoute, en tout cas pour en écrire quelque chose on ne passe guère au côté de ce regard en sa vie, pour trouver à quoi cela nous fait penser. Cela prend donc un temps d'arrêt, un temps ou on peut un peu plus faire abstraction de ce qui nous entoure, pour mieux entendre sans en être distrait, sans être distrait de ce qui veux nous parler au dedans.