1 avril 2012, Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Dieu mon Seigneur m'a donné le langage d'un homme qui se laisse instruire, pour que je sache à mon tour réconforter celui qui n'en peut plus. La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j'écoute comme celui qui se laisse instruire. Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. Le Seigneur Dieu vient à mon secours ; c'est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu. (Is 50, 4-7)


Il était neuf heures lorsqu'on le crucifia. ...............................« Éloï, Éloï, lama sabactani ? »,(De Mc 14, 1-72; 15, 1-47)

C'est drôle, ce qui me frappe à présent de ce texte qui a le plus retenu mon attention, c'est ce langage d'un homme qui se lasse instruire, c'est drôle parce que dans cette affirmation de parole, on introduit déjà la dimension de l'écoute, ce qui va bien rechercher cette autre Parole de (Jacques 1:19): Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère; .
Sur ce lien vous trouverez une belle réflexion à ce propos que j'ai trouvé.

Pour les quelques mots que j'ai noté de l'évangile, c'est que c'est comme pour moi la première fois que je remarque l'heure de la crucifixion. tellement que l'accent a été mis sur l'heure de sa mort. Et pour le Eloï lama sabactani, il me semble que d'autres versions traduisent le Éloï par Éli lama sabactani. Je joint ci après ce que j'ai trouvé sur wikipédia le confirmant. Malgré tout le terme Éloï me frappe pour la première fois, et ayant connu des jeunes garçons portant ce nom, je trouve davantage particulier qu'un enfant puisse porter ce nom.

Matthieu 27:46 : « ηλι ηλι λαμα σαβαχθανι 11 » (« êli, êli, lama sabachthani »). Cette transcription en grec du passage de Matthieu, ηλι, est plus proche de l'hébreu officiel de l'époque...La Bible de Jérusalem met en note sur le verset de Marc 15:34 : « Jésus a dû prononcer en araméen, Élahî, transcrit Élôï, peut-être sous l'influence de l'hébreu Élohim. » Ces deux traductions transcrivent Éli (Eli) pour Matthieu, et Élôï (Eloï) pour Marc.

De cet Evangile de la Passion, ce que je retiens - car il ne m'est pas possible de donner un commentaire qui rende compte du récit complet, ce sont deux 'moments' qui ont compté particulièrement pour moi :

Le premier concerne la réponse de Jésus à Pilate: "Je suis né et venu dans le monde afin de témoigner de la Vérité; quiconque cherche la Vérité entend ma voix".

Ces mots sont justes et véritables pour tout homme et toute femme en toute époque de l'histoire humaine. Celui et celle qui cherchent la vérité comme un bien absolu, le bien qui permet de comprendre ce qui se passe dans le monde, la raison de nos peines et de nos souffrances, et l'aboutissement final de la destinée humaine,... ceux-là trouvent le Christ. C'est bien la vérité que je cherchais et c'est le Christ que j'ai trouvé - puisque le Christ est la vérité et c'est une vérité qui vit, qui parle et qui me nourrit chaque jour. Durant la semaine sainte, je prierai afin que de nombreux hommes désirent trouver la vérité et qu'ils en ressentent le besoin impérieux et ardent, car, oui, ils trouveront ce qui manque à l'homme et aussi ce qui le comble.

Et le second moment de cette lecture, qui m'atteint profondément, c'est la prière de Jésus au Jardin des Oliviers: "Père, non pas comme je veux, mais comme Toi, Tu veux !" Dans une vision, Jésus dit à sainte Faustine: "L'âme qui peut prononcer ces mots, de tout son coeur et en vérité, atteint au même instant un très haut degré de sainteté !" Pourquoi donc ? Parce que c'est ce que l'orgueilleux n'arrive pas à dire. Celui qui n'est pas sincère dans sa recherche de vérité, ne trouve pas la vérité simplement du fait qu'il se croit supérieur à elle. Mais du moment que nous reconnaissons que par nous-mêmes nous ne saurions nous sauver, nous sommes très proches du Seigneur.

Dieu bénisse tous ceux et toutes celles qui vivront avec sincérité cette semaine intense de notre foi... pour moi elle se prolongera jusqu'au dimanche de la Miséricorde, le premier dimanche après Pâques. A partir de ce jour, je déclare la paix à tous et toutes et que l'on me pardonne si j'ai été parfois excessif dans mes propos ou mes prises de position. Cette semaine, que je ne compte plus rien comme m'appartenant en propre. Je n'ai rien mais que le Seigneur m'ait tout entier à son service !

Citation :

Et le second moment de cette lecture, qui m'atteint profondément, c'est la prière de Jésus au Jardin des Oliviers: "Père, non pas comme je veux, mais comme Toi, Tu veux !" Dans une vision, Jésus dit à sainte Faustine: "L'âme qui peut prononcer ces mots, de tout son coeur et en vérité, atteint au même instant un très haut degré de sainteté !" Pourquoi donc ? Parce que c'est ce que l'orgueilleux n'arrive pas à dire. Celui qui n'est pas sincère dans sa recherche de vérité, ne trouve pas la vérité simplement du fait qu'il se croit supérieur à elle. Mais du moment que nous reconnaissons que par nous-mêmes nous ne saurions nous sauver, nous sommes très proches du Seigneur

Moi j'ai été particulièrement édifié par ce passage de ton partage,je cherchais justement à retrouver ou j'avais vu ces écrits hier qui continuaient de me parler encore aujourd'hui. Tant qu'à moi les commentaires, j'ai toujours plus de mal à saisir, mais lorsqu’on me présente ce qu'on a soi-même saisi, c'est comme pour moi de la nourriture pré-digérée, plus facilement assimilable. Si on ne pouvait que parler de ce qui nous rejoint, nous les petits dans le partage, on ne pourrait que plus édifier encore, car une recette éprouvée est toujours meilleurs, et ce qu'on peu soi-même recevoir, a plus de chance d'être reçu, en tout cas selon moi.