23 février 2009 -Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 9, 14-29)
22 Mais si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous ! »
23 Jésus reprit : « Pourquoi dire : 'Si tu peux'... ? Tout est possible en faveur de celui qui croit. »
24 Aussitôt le père de l'enfant s'écria : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ! »
Elle est terrible, je trouve, cette parole du père de l'enfant malade. Car il dit bien qu'il croit, mais en même temps combien cette foi a besoin d'être secourue ! Eh bien, de ces jours-ci, il me semble que j'en suis là, moi aussi. Comme si toute cette aventure intérieure depuis ma conversion, avec ses hauts et ses bas, ses épreuves et ses victoires, ses moments de grande joie et de paix... finalement, me ramène toujours à mon point de départ. Je crois, mais je crois si peu ! Parfois, c'en est à pleurer ou taper des poings sur les murs puisqu'en réalité, même lorsque je me suis vu déjà hospitalisé, en réalité j'étais en bonne voie de rémission. Puisque ma solitude n'est vraiment que partielle. Puisque j'ai un travail quand tant d'autres n'en ont pas. Puisque je peux chaque jour partager, ce qui est un signe de grâce qui ne s'est jamais démenti !
Donc, j'ai un esprit de chair rebelle à ma foi. Eh bien, cela ne me fera pas de mal de faire pénitence durant le carême, sauf que je ne peux plus jeûner sans péril. Mais il y a d'autres formes de pénitence que le Seigneur voudra bien m'inspirer. Pour moi, je sais très bien que ce que je croyais ma force, c'était une pression constante au travail : toujours essayer d'en faire plus. Je peux donc me freiner sur cette tendance et passer plus de temps à veiller... une idée parmi d'autres: je souhaite partager mieux, mieux être proche de mon prochain, être plus doux. Seigneur, inspire-moi !
Stephane