Creusons nos fondations

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,43-49.
Tout homme qui vient à moi, qui écoute mes paroles et qui les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble.
Il ressemble à un homme qui bâtit une maison. Il a creusé très profond, et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l'inondation, le torrent s'est précipité sur cette maison, mais il n'a pas pu l'ébranler parce qu'elle était bien bâtie. Mais celui qui a écouté sans mettre en pratique ressemble à l'homme qui a bâti sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s'est précipité sur elle, et aussitôt elle s'est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Il a creusé très profond, dit Jésus. Je dirais volontiers : creusons, creusons toujours plus nos fondations, creusons jusqu'à ce que le Seigneur nous rappelle à Lui ! Complètement isolé tout au cours de la semaine dernière, j'ai continué à communier chaque jour: même s'il me faut partir plus tôt encore, afin de trouver une place de parking libre, puis repartir et revenir à pieds, il n'est plus question de manquer une messe : j'y reçois vraiment tout ce dont j'ai besoin.

Lors de la fête de la Nativité de Marie, en dépit du peu de fidèles, j'ai reçu une sorte de sérénité tranquille et de légèreté qui a duré toute la journée et que je ressens encore aujourd'hui (une grâce qui dure !), tandis que dans mon passage de les étudiants se lançaient les uns aux autres des provocations, des éructations et les des insanités à tue-tête.

A cause de la solitude d'abord, mais ensuite dans la paix, j'ai pu prier plus que d'habitude, mieux travailler et je me suis remis à écrire, en faisant un tri dans ce qui est essentiel et ce qui relève de la vie dans le monde.

En creusant plus profond, je me suis rendu compte qu'il ne suffit pas de chercher à pratiquer la miséricorde, mais il faut aussi honorer Dieu dans de simples gestes - comme celui d'offrir son travail de la journée avant de la commencer.

Lorsque l'inondation viendra, je serai prêt. Je ne le dis pas avec présomption, car je me suis d'abord trouvé plus bas que terre et j'ai été relevé. Mais désormais je me tiens dans l'humilité et sans rien attendre des hommes : puisque désormais, c'est de Dieu que je recevrai.

Messages : 4609 Date d'inscription : 23/10/2008

"Il a creusé très profond, et il a posé les fondations sur le roc."

Spécial que tu relève ce passage qui avait, moi aussi, attiré mon attention. Peut-être que au travers de cette vie que nous trouvons difficile et dans laquelle les secours humain font souvent défaut, n'es-ce pas ce que nous fait faire ces manques, creuser un lien à Dieu toujours plus profond, et d'autant plus que les jours se font ténébreux. Mais parlant de déluge, rien ne dis dans cette parabole que ceux qui ont subit ces déracinements complets ne se sont pas mis désormais eux aussi à chercher du plus solide, car que fait la conversion, si ce n'est table rase de ce qui n'est pas fondé. La crue momentanée n'est-elle pas vérification de nos fondations?

Admin a écrit:: Mais parlant de déluge, rien ne dis dans cette parabole que ceux qui ont subit ces déracinements complets ne se sont pas mis désormais eux aussi à chercher du plus solide, car que fait la conversion, si ce n'est table rase de ce qui n'est pas fondé. La crue momentanée n'est-elle pas vérification de nos fondations?

Je suis tout à fait d'accord avec cette pensée. D'ailleurs, l'homme apprend souvent en commettant des erreurs. Comme l'enfant qui a joué aux allumettes, et qui s'est un jour brûlé, se rend compte que les allumettes ne sont pas un jouet. De même, sur le plan spirituel, un mensonge que l'on avait cru 'bénin' peut nous entraîner dans un désastre auquel seule une nouvelle conversion peut remédier. Il semble que nous progressions ainsi, du moins aussi longtemps que nous ne nous fions pas entièrement à l'Esprit saint. Il vient un moment comme pour moi, cette semaine même, le jour de la Nativité de Marie, où je me suis levé en chassant toute mes angoisses, où j'ai pris ma voiture, me suis garé à proximité de mon travail, ai saisi un parapluie, puis me suis rendu à pieds à la chapelle dans un autre coin de la ville. J'étais totalement déterminé, résolu à assister à cette fête. Depuis, j'ai guéri de mes appréhensions vaines du réveil et je vais me rendre à cette messe durant tout l'hiver, quel que soit le temps. Nous nous 'ancrons' en Dieu en même temps par un petit effort de volonté, mais surtout par un grand abandon de volonté... Bref, le plus grand effort semble consister à abandonner nos idées (qui ne sont pas de Dieu mais du monde). Depuis cette fête de la Nativité de Marie, je supporte tout sans aucune plainte: le Seigneur est bon !

Messages : 4609 Date d'inscription : 23/10/2008

Une autre expérience pour moi ce soir, en parlant de craintes et de pensés, j'ai souvent au départ d'êtres cher la crainte d'avoir pu dire ou faire des choses qui ont pu déplaire, crainte qui montent en image à mon esprit, et j'étais au prise avec ces tortures, quand ayant l'opportunité de pouvoir me rendre à la chapelle pour me tenir dans la présence de Dieu simplement, ce que j'ai fait malgré la fatigue, et devant le Seigneur, plus rien n'est venu m'accuser en moi. Mon âme pouvait redevenir en moi, tranquille comme un petit enfant contre sa mère, comme dit encore un autre psaume. Gloire à Dieu! J'imagine aussi qu'en ces moments, se creuse en moi la confiance en Dieu et en ce qu'Il peut faire pour moi, et pour combien d'autre encore qui me sont revenus à l'esprit de Lui confier dans cette période de prédilection. Oui vraiment en ces moments plus que jamais: "Il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre.
De la poussière il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre" Et "Qui regarde vers Lui resplendit", car les ténèbres passent derrière celui qui est tourné vers la lumière.