Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,17-29.
Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe, et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Ce qui m'a fort frappé aujourd'hui, ce sont toutes les contradictions d'un homme pris dans le filet des affaires de ce monde, qui entremêlent aussi bien la richesse que les jeux politiques, le pouvoir et la crainte, l'envie et l'abus de tous les biens. Dans ce premier paragraphe, nous avons donc un roi qui a enfermé un de ses sujets, simplement parce que ce dernier lui avait rappelé que même un roi n'a pas tous les droits. En outre, non content d'être adultère, c'est sur la femme de son propre frère qu'il a jeté son dévolu : vive la famille ! Or, Hérode a peur de Jean, dit le texte. Il savait que c'était un homme "juste et saint": donc il garde une conscience, et sa conscience ne cesse de le poursuivre, et il est très embarrassé...
Et je me dis ainsi que les hommes d'aujourd'hui qui ont beaucoup de pouvoirs se retrouvent à leur tour soumis à des pouvoirs occultes beaucoup plus puissants qu'eux... j'ai évidemment songé à l'affaire DSK. Il n'y a pas si longtemps, on traitait les Américains de "puritains", car au moment des élections ils se montraient très "chatouilleux" concernant la vie privée de leurs hommes politiques... je ne leur donne pas tort !