Donne-moi à boire
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Donne-moi à boire

Un lieu de partage pour approfondir les textes du jour que nous proposent la liturgie.
 
AccueilPortailGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

 

 dimanche le 31 juillet 2011

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Admin

Admin


Messages : 4609
Date d'inscription : 23/10/2008

dimanche le 31 juillet 2011 Empty
MessageSujet: dimanche le 31 juillet 2011   dimanche le 31 juillet 2011 EmptyDim 31 Juil - 7:30

Il est bon de se rappeler ce passage, quand la crainte se fait aigüe:

«J'en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l'avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur.»
(De Rm 8, 35.37-39)
Revenir en haut Aller en bas
https://donnemoiaboirejn47.forumactif.com
Stéphane

Stéphane


Messages : 3917
Date d'inscription : 02/02/2009
Age : 67
Localisation : Tournai (Belgique)

dimanche le 31 juillet 2011 Empty
MessageSujet: Le repas eucharistique   dimanche le 31 juillet 2011 EmptyDim 31 Juil - 13:41

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,13-21.
Jésus partit en barque pour un endroit désert, à l'écart. Les foules l'apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied.
En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes.
Le soir venu, les disciples s'approchèrent et lui dirent : « L'endroit est désert et il se fait tard. Renvoie donc la foule : qu'ils aillent dans les villages s'acheter à manger ! »
Mais Jésus leur dit : « Ils n'ont pas besoin de s'en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Alors ils lui disent : « Nous n'avons là que cinq pains et deux poissons. »
Jésus dit : « Apportez-les-moi ici. »
Puis, ordonnant à la foule de s'asseoir sur l'herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule.
Tous mangèrent à leur faim et, des morceaux qui restaient, on ramassa douze paniers pleins.
Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


De tout ce passage, lu et reçu dans mon coeur une fois de plus, je ne retiens que ce dont j'ai eu besoin moi-même en ce dimanche : "En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié envers eux..." Et après avoir guéri les infirmes, il va leur donner à manger à tous. N'y a-t-il pas dans cette foule réunie autour de Jésus une image vraiment précise de la célébration de l'Eucharistie ? Oh certes, comme tant d'autres l'ont écrit avant moi, il m'est facile de l'écrire à mon tour ! Cependant, puisqu'il y a moyen de préciser, de détailler, je le ferai.

Jésus saisi de pitié, je le retrouve dans le Kyrie Eleison, par lequel nous implorons la pitié du Seigneur et du Christ en début de célébration. Ensuite, il y a la guérison des infirmes: c'est une guérison opérée par la Parole. Or, je considère que nous sommes tous 'infirmes', si l'on s'en réfère à l'origine du qualificatif: "Qui n'est pas ferme, solide, résistant." Ah, c'est tout à fait dans cet état que j'étais ce matin en arrivant ! Et la guérison s'opère par la Parole: dans la messe, ce sont les lectures et les prières. Enfin vient l'Eucharistie: il faut remarquer que dans le texte, c'est Jésus qui prend l'initiative, mais qui en délègue le pouvoir aux disciples: "Donnez-leur vous-mêmes à manger".

Mais j'ai omis quelque chose, un détail qui me touche profondément: Jésus les fait asseoir sur l'herbe. Si le texte en parle, c'est qu'il ne devait pas y avoir de l'herbe partout. Et donc, une remarque tout à fait inédite au sujet de ce texte déjà tant de fois exploré, c'est ce signe de tendresse, qui montre aussi que le Seigneur n'omet aucun détail: pour manger à sa faim et pour bien digérer, il est bon de s'asseoir et de prendre son temps. C'est sur ce point que je termine mon commentaire: ma messe a été bonne parce que j'en suis sorti recueilli, en éprouvant beaucoup de paix et une joie tranquille. A l'inverse, si je devais sortir d'une messe en étant nerveux et agressif, c'est certain que je n'étais pas prêt - mais depuis bien longtemps, je ne me souviens pas d'être sorti d'une messe dans un état pire que j'y étais entré ! Jésus, Tu nous donnes Ta paix, béni sois ton nom !
Revenir en haut Aller en bas
Admin

Admin


Messages : 4609
Date d'inscription : 23/10/2008

dimanche le 31 juillet 2011 Empty
MessageSujet: Re: dimanche le 31 juillet 2011   dimanche le 31 juillet 2011 EmptyMar 2 Aoû - 2:38

Par chez-nous avions eu ce beau commentaire dans le feuillet. j'avais écrit un autre commentaire, mais la panne de courant et la difficulté de vous le transmettre à cause de mon scanneur me l'ont fait perdre.

« Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons... »

J’écoutais une dame me parler de «ses» mères. Elle travaille pour le Carrefour de la Miséricorde et s’occupe de familles dans le besoin, monoparentales la plupart du temps et vivant de l’aide sociale. Elle me décrivait la déception de ces femmes qui, trop souvent, donnent naissance à des enfants pour répondre à leur besoin affectif non comblé, et qui se retrouvent obligées de donner beaucoup plus qu’elles n’ont reçu. Je l’avais contactée pour lui offrir ce qui restait de la petite caisse de notre club café du bureau qui fermait ses portes. Comme je savais que les gens pauvres ne font pas leurs emplettes n’importent où, j’avais fait acheter des coupons de nourriture Super C. «Cela fera beaucoup de bien a nos mères », me répéta-t-elle.

Ce que cette femme me rappelait, c’était l’effet multiplicateur des situations inhumaines : un enfant qu’on a mal aimé et dont on s’est débarrassé, qui engendrera des enfants mal aimés et, chacun d’eux à leur tour, engendreront des enfants mal aimés dont ils voudront se débarrasser, et ainsi de suite. A la fin, il y en aura bien cinq mille de ces enfants. Mais, en même temps, cette femme me rappelait que l’inverse peut se produire. «A chaque semaine nous les appelons, pour savoir comment ça va, et pour “nos” mères, c’est une découverte : quelqu’un s’intéresse à elle, quelqu’un se soucie de ce qui leur arrive. ‘> Si on s’intéresse à ces personnes en manque d’amour, ai Ofl leur donne ce qu’elles n’ont pas reçu, peut-être pourront-elles communiquer un peu d’affection vraie à leurs enfants? Et si cela avait aussi un effet multiplicateur? Au lieu de cinq mille enfants carencés, on trouvera peut-être cinq mille enfants vraiment aimés?

Cette situation me renvoie directement à la situation de l’évangile de ce dimanche. Vous connaissez par coeur le récit. Jésus a besoin de recul après avoir appris la mort de Jean Baptiste, ce qui le renvoie à ce qui risque de lui arriver, sa propre mort. Mais les gens réussissent à le trouver, et la réaction de Jésus est de ressentir une immense compassion pour ces gens, spécialement pour les malades. Les disciples, qui n’étaient pas impliqués jusqu’ici, interviennent afin que la foule aille se nourrir quelque part. Et Jésus de leur dire : « Mais c’est à vous de les nourrir, vous avez tout ce qu’il faut pour
les nourrir. » Vous savez la suite. Cinq mille personnes seront nourries à satiété, et il y en aura assez de restes pour remplir douze paniers.

Quand on prend le temps de « décoder» ce récit, on voit bien ce qu’est en train d’affirmer l’évangéliste Matthieu : « Dans le contexte de la mort et de la résurrection de Jésus, et donc de son absence, c’est à tous les chrétiens de poursuivre son oeuvre de miséricorde, et s’ils croient suffisamment qu’à travers leurs mains c’est Jésus qui continue à agir, alors leur travail aura un effet multiplicateur. » On a l’habitude de considérer comme merveilleux ce récit de la multiplication des pains. Mais le merveilleux n’est pas là où on pense. Il l’est d’abord dans le coeur compatissant, il l’est aussi dans la foi qui fait agir.

J’ai toujours trouvé que, l’un des grands traits de Jésus, c’est sa capacité d’être ému. Les situations humaines l’émeuvent. Cette vulnérabilité le rend perméable à tant de gens, et par là, à la vie elle-même. Sans cette vulnérabilité, il n’y aurait jamais eu de multiplication des pains. Sans cette vulnérabilité, le Carrefour de la Miséricorde n’existerait pas.

Mais la vulnérabilité pourrait conduire au désespoir s’il n’y avait pas la foi. La foi que même si j’ai peu de choses à donner, c’est ça qui peut faire la différence. La foi que même si les besoins semblent trop grands, ce que je donnerai aura un effet multiplicateur. La foi que je ne suis pas seul : à travers mes mains, Quelqu’un d’autre distribue la vie. C’est cette foi qui m’empêche de désespérer, qui m’amène à donner en dépit du sentiment que l’ampleur des besoins est disproportionnée par rapport à mon don. Sans la foi, le Carrefour de la Miséricorde aurait fermé ses portes, tellement ce qui est apporté est une goutte d’eau dans l’océan.

La célébration eucharistique est trop souvent réduite à un rite insipide. Pourtant, le récit d’aujourd’hui nous rappelle qu’il devrait être le lieu d’intense émotion, de grande vulnérabilité devant tant de visages et de besoins, et que la fraction du pain devrait nous convaincre à l’action : par notre foi, l’amour vécu aura un effet multiplicateur, car
Quelqu’un agit à travers nous. (André Gylbert, Gatineau)

Revenir en haut Aller en bas
https://donnemoiaboirejn47.forumactif.com
Contenu sponsorisé





dimanche le 31 juillet 2011 Empty
MessageSujet: Re: dimanche le 31 juillet 2011   dimanche le 31 juillet 2011 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
dimanche le 31 juillet 2011
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Donne-moi à boire :: La table de la Parole :: Partage des textes du jour-
Sauter vers: