Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,1-8.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Atteint d'un mal de gorge cette nuit, réveillé trop tôt, je n'ai plus pu m'endormir, l'angoisse de toutes les choses qui me restent à terminer m'ayant saisi. Mais aussitôt, un vieux réflexe m'a fait saisir mon chapelet et je me suis mis à prier. Si je ne priais pas dans des moments pareils, tout me paraîtrait impossible: comment m'avancer jusqu'au bout de l'histoire qui m'est proposée ? La prière me répond que d'être présent à Dieu dans l'instant qui passe, et d'y demeurer 'de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces', cela suffit.
Demeurer. Essentiellement, il s'agit de cela. Dans le texte complet, ce verbe revient à longueur de lignes comme une mélopée: une grande douceur semble s'en dégager, car c'est bien d'amour qu'il s'agit, et de l'Amour de Jésus.
Au milieu des épreuves de ce temps, où l'on passe sans cesse de la solitude à la résolution de divers problèmes, dans un environnement indifférent, hostile ou faussement amical, peu importe: il faut demeurer dans le Christ.
L'Évangile de ce jour ne nous dit pas d'accomplir de grandes choses, mais d'être fidèle par le cœur et de vivre - quel que soit notre état en ce monde - dans l'amour de Jésus.
Rien de plus simple, rien de plus étonnant !