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 Une guérison, une résurrection

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Stéphane

Stéphane


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MessageSujet: Une guérison, une résurrection   Une guérison, une résurrection EmptyLun 4 Juil - 4:45

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,18-26.
Tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean Baptiste, voilà qu'un chef s'approcha; il se prosternait devant lui en disant : " Ma fille est morte à l'instant; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. "
Jésus se leva et se mit à le suivre, ainsi que ses disciples.
Et voilà qu'une femme souffrant d'hémorragies depuis douze ans s'approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement. Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » Jésus se retourna, la vit et lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t'a sauvée. » Et la femme fut sauvée à l'heure même.
Jésus, arrivé à la maison du chef, dit, en voyant les joueurs de flûte et l'agitation de la foule : « Retirez-vous. La jeune fille n'est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Quand il eut mis la foule dehors, il entra et saisit la main de la jeune fille, qui se leva.
Et la nouvelle se répandit dans tout ce pays.
Cy Aelf, Paris


Dans les récits des trois synoptiques, nous avons affaire à une femme atteinte d’un flux de sang depuis douze ans, d’après la Bible de Jérusalem. Mais l’expression grecque peut aussi bien signifier depuis l’âge de douze ans. Dans ce cas, sa maladie l’empêchait d’être mère à partir de cet âge. Or, c'est justement à cet âge que la fille de Jaïre est mourante.

Il existe de très nombreux commentaires qui ne sont pas de moi, mais qui tentent d'expliquer au lecteur comment les cas de ces deux femmes sont liés. Je me suis donc contenté, pour cette fois, de choisir le commentaire qui m'a intéressé le plus. (J'avais un jour découvert chez Françoise Dolto, une analyse de ce type). Celle qui suit est d'Anselm Grün, sur le site Yeshoua:

C'est sur la demande de Jaïre que Jésus se rend auprès de la fillette âgée de douze ans. En chemin il rencontre une femme affligée depuis douze ans d'un « écoulement de sang ». On pourrait dire qu'à douze ans la fille de Jaïre atteint l'âge adulte. Quant à la femme, dont les règles ne cessent pas depuis douze ans, elle a des problèmes avec sa sexualité et sa condition de femme. Ce nombre douze peut aussi être interprété symboliquement. Il exprime la complétude de l'être humain et sa capacité relationnelle. L'homme n'accède à à sa vérité que s'il est capable de relations ; or ces deux malades en sont incapables. La fillette s'y soustrait en se pétrifiant dans la solitude de la mort.

La femme, elle, voudrait établir des relations, mais elle n'y parvient pas parce qu'elle s'y prend mal : elle ne donne, ne se dépense que pour obtenir qu'on se tourne vers elle. Donner son sang, c'est donner sa force, se vitalité, mais seulement pour être aimée et reconnue des autres, or elle ne fait que perdre des forces ; elle donne beaucoup parce qu'elle a besoin de beaucoup Elle dépense aussi son avoir pour se soigner. La fortune, l'argent, renvoient toujours dans un rêve au> aptitudes et possibilités du sujet. Nous développons tous cette tendance : nous apprenons dans l'effort, mais seulement pour être reconnus par les autres. Ce faisant, nous sentons bien aussi que nous n'y trouvons pas notre compte et que finalement nous nous retrouvons vidés de notre substance.

La situation de cette femme change quand elle cesse de donner et touche simplement le manteau de Jésus : elle prend ainsi quelque chose de lui : sa spiritualité-son rapport avec Dieu. Elle ne donne plus pour recevoir, elle prend seulement ce dont elle a besoin et, prenant l'essentiel, elle reçoit à son tour, elle est guérie. Elle a perçu la force qui émane de Jésus, bien qu'elle n'ait osé l'approcher que par-derrière; maintenant, ce qui était secret doit être abordé en face. Elle doit affronter sa maladie et sa guérison, dire toute la vérité. Elle se sent alors acceptée, non seulement dans son corps mais encore dans tout son être, sa féminité, l'histoire de sa vie. Sentant le rayonnement de Jésus, elle prend confiance et peut lui exprimer ouvertement son tourment.

Sa situation n'était assurément pas facile dans une société masculine devenue impure à cause d'elle; celui qui touchait une femme dans cet état devenait lui-même impur et devait de soumettre aux rites de purification. Mais Jésus la relève : « Fille, ta confiance t'a sauvée. Va en paix, sois délivrée de ton fléau» (5,34). En lui adressant ainsi la parole, il ne la traite pas en étrangère, mais établit avec elle une relation de familiarité et lui confirme qu'elle a fait ce qu'il lui fallait faire. Quand elle ne donnait que pour attirer 'attention, elle n'avait pas la foi; elle voulait tout accomplir par elle-même et ne pouvait qu'aller à sa perte. Désormais elle fait confiance à Jésus et prend de lui ce dont elle a besoin pour vivre ; ainsi elle guérit et retrouve sa dignité.

Je sais que cela paraît un peu 'tiré par les cheveux'... mais il n'empêche qu'il y a entre ces deux guérisons mises en parallèle, beaucoup à retirer.

http://www.ieschoua.com/marc5_21/R%C3%A9surrection_jaire.htm
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