Donne-moi à boire
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 12 novembre 2010 Vendredi

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MessageSujet: 12 novembre 2010 Vendredi   12 novembre 2010 Vendredi EmptyVen 12 Nov - 2:01

Celui qui va de l'avant sans rester attaché à l'enseignement du Christ, celui-là se sépare de Dieu. Mais celui qui reste attaché à l'enseignement, celui-là trouve le Père et le Fils. (De 2 Jn 1, 1a.4-9)


Notre Seigneur demeure la vigne à laquelle, nous sarment devons restés attachés, pas seulement à sa personne, mais aussi à son enseignement. Ainsi nous trouvons du même coup le Père, et ce qu'on ne fait pas mention ici ce que je crois, mais qui me semble évident, c'est que le tout réuni, passe le courent entre les deux et nous, la sève, soit nous entrons dans cette communion d'Amour du Père et du Fils, qui ne se fait pas sans l'Esprit Saint, et que même si il n'est pas mentionné ici, il me semble qu'Il ne peux pas ne pas y être.
Les textes complets sur ce lien
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Stéphane

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MessageSujet: Le retour en gloire du Christ   12 novembre 2010 Vendredi EmptyVen 12 Nov - 4:48

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,26-37.

Jésus disait à ses disciples : " Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme ressemblera à ce qui est arrivé dans les jours de Noé. On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir. Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de soufre qui les a tous fait mourir ; il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révélera.
Ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et qui aura ses affaires dans sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l'une sera prise, l'autre laissée. »
Les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où il y a un corps, là aussi se rassembleront les vautours. »

Ce sera un jour comme les autres, un jour comme aujourd'hui. Beaucoup seront surpris, la majorité, en fait, et même les 'responsables, les chefs d'États, les scientifiques et les militaires. Quelle est cette pensée qui s'est installée dans l'Occident que la seconde venue du Christ peut être prévue ? Bien sûr, chaque génération a eu son Antéchrist. Les martyrs du premier siècle ont eu Néron; l'époque moderne a connu Hitler et Staline, à présent nous avons les intégristes islamistes et les négateurs de Dieu... Mais la seconde venue du Christ ne viendra pas de manière à frapper le regard. "Le Royaume, le voici, il est au milieu de vous" dit encore Jésus.

Ce sera un événement totalement imprévisible. L'instant d'avant, il n'y aurai rien que d'ordinaire. L'instant d'après, tout sera accompli et achevé. Comment est-ce possible ? Parce que le Seigneur ne vient pas comme dans les fantasmes des pseudo-voyants qui décrivent - pour semer le trouble et la crainte, toutes sortes d'événements funestes.

Je comprends pus simplement ce retour en gloire comme la conversion que m'a rapportée Grâce. Quel nom prédestiné !Au moment de sa conversion, elle ne croyait pas en Dieu, elle vivait en concubinage avec un homme qui ne se satisfait pas d'une seule femme, et elle n'avait d'autres soucis que les plaisirs de la vie, mais aussi des rancunes. Un matin, elle allume sa télévision et l'on y retransmet une messe du père Emilien Tardiff. Au moment où la messe commence, il dit "Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit". Et boum, Grâce se retrouve à terre: tout ce qu'elle avait ignoré jusque là, elle le connaît, elle comprend tout. Elle revoit toute sa vie telle que sa vie est vue d'En-Haut. Son sentiment de contrition est tel qu'elle ne peut rien faire d'autre que de ramper vers le tiroir où se trouve le seul objet pieux de la maison: le chapelet de sa grand-mère. Le lendemain, après avoir bouclé une valise, la voilà partie, sans laissé un mot. Tout était accompli. Elle est aujourd'hui aide-soignante et accompagne des mourants dans un hôpital.

Que ceux qui n'y croient pas - ou bien qui s'imaginent avoir du temps devant eux, s'amusent donc à dire que ce sera pour 2012. En fait, c'est aujourd'hui. Convertissez-vous et détournez-vous du mal, car le temps de ce monde est déjà achevé.
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MessageSujet: Re: 12 novembre 2010 Vendredi   12 novembre 2010 Vendredi EmptyVen 12 Nov - 15:49

Oui vraiment le moment de la conversion d'une personne, est la fin d'un temps, les cieux sont alors déchirés, et notre Seigneur leur apparait en gloire. Oh comme on aurait à apprendre seulement à contempler ces magnifiques évènements. Ça serait bien de pouvoir trouver des livres à ce propos.
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MessageSujet: Re: 12 novembre 2010 Vendredi   12 novembre 2010 Vendredi EmptySam 13 Nov - 1:37

Parlant d'être rattaché, et de transformation instantanée, je trouvais que cette pensée des choisie allait trop bien avec le thème.


Pensée du Jour

Pensée 1B_31: Mon tout-petit, Ma toute-petite, J'ai besoin de
coeurs qui acceptent de se laisser aimer par Moi. Et lorsque Mon Amour
pénètre dans un coeur, il devient transformé; il devient brûlant de Mon
Amour, car il est branché sur Mon Coeur, lequel est continuellement
branché sur le Coeur du Père, Lui, la Source même de l'Amour.



La Pensée du Jour d'aujourd'hui est extraite du
livre Pour le bonheur des Miens, Mes choisis - Jésus, de
Léandre Lachance, volume 1, numéro 31.
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MessageSujet: Guérisons spectaculaires   12 novembre 2010 Vendredi EmptySam 13 Nov - 3:52

Admin a écrit:
Oui vraiment le moment de la conversion d'une personne, est la fin d'un temps, les cieux sont alors déchirés, et notre Seigneur leur apparait en gloire. Oh comme on aurait à apprendre seulement à contempler ces magnifiques évènements. Ça serait bien de pouvoir trouver des livres à ce propos.

Conversion instantanée d'André Frossard

" Mon père aurait voulu me voir rue d'Ulm. J'y suis allé à vingt ans, mais je me suis trompé de trottoir, et au lieu d'entrer à l'École Normale Supérieure, je suis entré chez les religieuses de l'Adoration pour y chercher un camarade avec qui je devais dîner. Ce que je vais vous raconter n'est pas l'histoire d'une découverte intellectuelle. C'est le récit d'une expérience de physique, presque d'une expérience de laboratoire.
Poussant le portail de fer du couvent, j'étais athée. L'athéisme prend bien des formes. Il y a un athéisme philosophique, qui, incorporant Dieu à la nature, refuse de lui accorder une personnalité séparée et résout toutes choses dans l'intelligence humaine : rien n'est Dieu, tout est divin ; cet athéisme là finit en panthéisme sous la forme d'une idéologie quelconque.
L'athéisme scientifique écarte l'hypothèse de Dieu comme impropre à la recherche et s'emploie à expliquer le monde par les seules propriétés de la matière, dont on ne se demandera pas d'où elle vient.
Plus radical encore, l'athéisme marxiste non seulement nie Dieu mais lui signifierait son congé s'il venait à exister ; sa présence importune entraverait le libre jeu de la volonté humaine.
Il existe également un athéisme des plus répandus et que je connais bien, l'athéisme idiot ; c'était le mien. L'athée idiot ne se pose pas de question. Il trouve naturel d'être posé sur une boule de feu recouverte d'une mince enveloppe de boue séchée, tournant sur elle-même à une vitesse supersonique et autour d'une espèce de bombe à hydrogène entraînée dans la giration de milliards de lampions d'origine énigmatique et de destination inconnue. J'étais encore cet athée-là en passant par la porte de la chapelle, et j'étais toujours à l'intérieur. L'assistance à contre-jour ne me proposait que des ombres, parmi lesquelles je ne pouvais distinguer mon ami, et une espèce de soleil rayonnant au fond de l'édifice : je ne savais pas qu'il s'agissait du Saint-Sacrement. Cette lumière, que je n'ai pas vue avec les yeux du corps, n'était pas celle qui nous éclaire, ou qui nous bronze ; c'était une lumière spirituelle, c'est à dire comme une lumière enseignante et comme l'incandescence de la vérité. Elle a définitivement inversé l'ordre naturel des choses. Depuis que je l'ai entrevue, je pourrais presque dire que pour moi Dieu seul existe, et que le reste n'est qu'hypothèse.
On m'a dit souvent : - Et votre libre arbitre ? On fait décidément de vous ce que l'on veut. Votre père était socialiste, vous êtes socialiste. Vous entrez dans une chapelle, vous voilà chrétien. Si vous étiez rentré dans une pagode, vous seriez bouddhiste ; dans une mosquée, vous seriez musulman.
A quoi je me permets parfois de répondre qu'il m'arrive de sortir d'une gare sans être un train."
Source : André Frossard, Dieu en question (DDB, 1990)

Conversion de Vittorio Messori (journaliste italien) :

« Une histoire bien singulière que celle de l'écrivain Vittorio Messori. Auteur de best-sellers vendus à des millions d'exemplaires dans le monde entier. Seul journaliste de l'histoire à avoir écrit un livre d'entretiens avec le pape Jean-Paul II (« Au seuil de l'espérance ») et à avoir interviewé le cardinal Joseph Ratzinger (« Entretiens sur la foi »), futur pape. Son livre « Au seuil de l'espérance » s'est vendu à plus de 20 millions d'exemplaires et a été traduit en 53 langues !

Pourtant, jusqu'à l'âge de 23 ans, Messori n'était absolument pas catholique. Né dans une famille agnostique ou pour le moins anti-cléricale, il a grandi et été éduqué dans une culture rationaliste indifférente au mystère religieux et hostile à l'idée même que Dieu puisse exister. Etudiant à l'université, il a été le disciple de maîtres du laïcisme comme Norberto Bobbio et Galante Garrone. Egalement journaliste de « la Stampa ».
C'était en été 1964, à Turin, à l'époque où on entrevoyait déjà les premières lueurs des évènements imminents de Mai 68, avec les étudiants d'université qui se nourrissaient de Sigmund Freud, Karl Marx, Wilhelm Reich, et au moment où le monde catholique se débattait dans les problèmes de l'après-Concile Vatican II. C'est alors, dans ce contexte, que Messori fait une rencontre avec le Christ, et sa vie, d'un coup, change. L'histoire du fils d'un charpentier de Nazareth qui se disait le fils de Dieu et qui, bien qu'innocent, est mort sur une Croix, a fait irruption dans la vie de cet étudiant, si profondément, qu'il en est résulté un premier livre « Hypothèses sur Jésus », qui sera un best-seller mondial.

C'est le vaticaniste Andrea Tornielli qui raconte la conversion, les aventures, les expériences, les pensées d'un catholique simple et sans fioritures, apologiste doué de raison, solide et réaliste. Ce journaliste a réussi l'exploit d'interviewer Vittorio Messori dans un ouvrage intitulé « Pourquoi je crois. Une vie pour rendre raison de la foi ». Dans ce dialogue dépouillé et essentiel, Messori raconte que personne ne croyait au succès de son premier livre « Hypothèses sur Jésus ». Beaucoup ont cherché à le dissuader. Les anti-cléricaux se montrèrent hostiles, et les catholiques sceptiques.
Convaincus que le livre ferait un flop éditorial, les salésiens de la SEI, ses premiers éditeurs, le gardèrent dans un tiroir pendant plus d'un an et n'en imprimèrent que trente mille exemplaires dans une première édition.
Aujourd'hui ce petit livre a dépassé le million d'exemplaires vendus, a été traduit en plus de 30 langues, et bien qu'ayant été écrit au milieu des années soixante-dix, se vend encore à 20-30.000 exemplaires par an. Mais Messori explique qu'il n'a aucun mérite, que c'est le Christ qui interpelle encore l'humanité.

Dans sa préface, Tornielli précise que Messori « a écrit le livre qu'il ne trouvait pas ». Messori ne cherchait pas une « analyse de la société, de la pauvreté matérielle et de ses causes, de l'engagement politique et social des catholiques, de l'application des sciences humaines au christianisme ».
L'écrivain converti était en quête de réponses aux questions qu'il se posait : « Qu'y a-t-il de vrai dans cette histoire, dans ce récit, qui depuis deux mille ans retentit dans le monde ? Jésus-Christ est-il vraiment le fils de Dieu ? Est-ce vraiment Lui le Messie qu'attendait Israël, annoncé par les prophéties ? Et, surtout, est-il vraiment ressuscité ? ».
Mais avant tout, Messori recherchait des certitudes sur l'authenticité historique de cet homme venu au monde dans ce village perdu de l'Empire romain et qui, par la révolution de l'amour et de la charité, a changé l'histoire de l'humanité.
Sa conversion, raconte Messori dans son livre, avait été précédée par un fait extraordinaire : un coup de téléphone d'un oncle mort, jeune, d'une attaque cérébrale. L'écrivain, qui est quelqu'un de rationnel, sait de façon certaine qu'il n'a pas rêvé et n'a pas été non plus victime d'hallucinations.
Puis en juillet et août 1964, alors qu'il travaillait comme standardiste à la Stipel, la compagnie téléphonique d'alors, il tomba par hasard sur un exemplaire des Evangiles. Tandis qu'il le lisait avidement, il se produisit un phénomène que Messori décrit comme une « Lumière qui explose soudainement », une « rencontre mystérieuse » quasi physique avec Jésus. Le célèbre écrivain se dépeint lui-même comme étant un « Emilien ayant les pieds sur terre », aux antipodes de la vie mystique et ascétique. Et pourtant, raconte-t-il, il vécut ces deux mois « immergé » dans une « expérience mystique » qu'il n'aurait jamais imaginée, qu'il n'avait pas connue auparavant. Un état de pleine lumière « avec la lumineuse certitude d'avoir vu la Vérité, avec toute sa force, toute son évidence ». Une vérité qui « m'a été montrée sans que je l'ai attendue ni méritée ».

Tornielli raconte que Messori n'a qu'un seul grand regret : « constater chaque jour que la ‘conversion de l'esprit' - qui chez lui a été, et est, totale - trop souvent ne s'est pas accompagnée de la ‘conversion du coeur'. Et qu'il doit donc soupirer comme ‘son' Blaise Pascal qu'il y a loin, en lui chrétien, de la pensée à la vie ! »
Source : ZENIT

Conversion d’Israël Zolli (Grand Rabbin de Rome sous Pie XII) :

Israël Zoller, dont le nom fut italianisé sous les lois antisémites de Mussolini, est né en 1881, en Galicie, aux confins de l'empire austro-hongrois, là où tant de juifs vivaient déjà depuis des lustres. Il est le cadet de cinq enfants, dans une famille qui connut des revers de fortune. Encore adolescent, Israël doit donner des leçons pour payer ses études. Sa mère, qui descend d'une longue lignée de rabbins, rêve pour lui du rabbinat et consent à mille sacrifices pour lui permettre d'y accéder. Il entreprend des études supérieures à Vienne, puis à Florence, où il assiste aux cours de l'Université ainsi qu'à ceux du collège rabbinique de la ville. Nommé grand rabbin de Trieste en 1918, il opte pour la nationalité italienne à l'issue de la Première Guerre Mondiale et obtient la chaire de langue et littérature hébraïques à l'Université de Padoue. Il vivra ainsi à Trieste pendant vingt ans, accumulant les lectures bibliques et grandissant dans une profonde vie spirituelle. Très jeune, il possède déjà cette véritable ouverture d'esprit, si rare chez un homme. Tout en étudiant la Torah et en parcourant les sinuosités du Talmud avec ses commentaires, Zolli se met aussi à lire le Nouveau Testament. Il se souvient, encore enfant, d'avoir aperçu une croix chez un petit camarade chrétien, et songe alors à suivre le fil invisible des écrits prophétiques sur le Messie, quand il se heurte au livre d'Isaïe et au récit du « Serviteur souffrant ». La vision de la croix s'impose à lui et il décide de connaître l'homme au gibet.

A Trieste, tout en s'occupant de ses fidèles et de ses étudiants, Zolli écrit encore en allemand pour des revues viennoises. Il entreprend par ailleurs des études exégétiques sur le Nouveau Testament et publie en 1938 Le Nazaréen, ouvrage audacieux pour un rabbin. En 1939, il est nommé grand rabbin de Rome. Les lois raciales de 1938 avaient pourtant fait fermer les collèges rabbiniques et se disperser les étudiants. Zolli arrive dans la Ville éternelle à un moment où de graves dissensions divisent la communauté israélite entre nationalistes de type sioniste, favorables à la constitution d'un état d'Israël, et collaborationnistes avec le régime fasciste. Pour ceux-ci, depuis l'Empire Romain, les juifs avaient connu d'autres régimes qui apparaissaient et disparaissaient au gré de l'histoire. Dès son arrivée à Rome, Zolli les prévient des intentions des nazis qui déferlent maintenant sur la péninsule italienne, mais ne trouve que peu d'écho auprès des autorités juives. Il est traité comme un étranger, lui qui est né en Europe de l'Est et ne connaît pas le judaïsme romain, fort de plus de deux mille ans d'histoire !

Ses premiers contacts avec Pie XII ont lieu en septembre 1943 lors de l'occupation nazie de Rome. Le Commandant Kappler pose tout de suite ses conditions à la communauté israélite : livrer cinquante kilogrammes d'or ou trois cents otages dans les quarante huit heures. Les juifs du Ghetto parviennent à réunir trente-cinq kilogrammes. Zolli, dont la tête avait été mise à prix par la Gestapo, demande aux membres de la communauté de mettre son nom en premier sur la liste des otages, cependant qu'il s'introduit incognito au Vatican pour demander à l'Eglise catholique de les aider à compléter la rançon exigée. Retardé par la visite au Saint-Père du commandant Nogara, Zolli est prié de revenir à treize heures. Entre temps, la communauté avait réussi à récolter l'or en provenance des paroisses catholiques de la ville; ainsi le don généreux du pape ne fut plus nécessaire.

Dans les mois suivants, le grand rabbin vit dans la clandestinité afin de continuer à aider ses ouailles à fuir, et reste préoccupé par le fichier d'adresses des membres de la communauté qu'il faut détruire. Il vit grâce aux familles romaines qui le cachent au péril de leur vie, alors que tant d'autres notables ont trouvé le chemin de l'exil. Il raconte comment le Saint-Père fit ouvrir la clôture des monastères et des couvents de la ville et des environs, pour abriter des familles entières d'israélites, jusqu'à cette institution où les religieuses dormaient à la cave, après avoir laissé leurs lits aux familles réfugiées. La vie quotidienne du rabbin est faite de souffrances, de froid, de faim et d'angoisse. Il fait tout son possible pour disperser les fidèles de la Synagogue et change lui-même souvent d'adresse, semant la Gestapo à travers les ruelles du Ghetto. C'est un homme traqué, mais détaché de tout.

Avec l'arrivée des Américains en juin 1944, sa fonction de grand rabbin lui est restituée. Mais, maintenant épuisé de tant de privations et de luttes, il sent irrésistiblement l'appel de sa vie intérieure. Cette année-là, le jour de Yom Kippour, se déroule un événement décisif : pendant qu'il préside la cérémonie dans la synagogue, sur les bords du Tibre, il voit la figure du Christ, et s'entend dire : Tu es ici pour la dernière fois; désormais tu me suivras. Rentré chez lui le soir, il découvre que sa femme a eu la même vision et que sa fille, Miriam, a fait ce songe. Il démissionne alors de sa charge de grand rabbin et cherche à se faire instruire par un prêtre catholique en vue de recevoir le baptême, ce qui lui vaut une campagne de dénigrement de la part de la communauté juive : il est rejeté et calomnié par tous ses coreligionnaires. Avec sa petite famille, il se trouve bientôt totalement démuni. C'est alors que le pape Pie XII lui offre les moyens de vivre en lui confiant une chaire d'enseignement à l'Université grégorienne et la possibilité de continuer ses travaux d'exégèse à l'Institut biblique.

Devenu chrétien après avoir choisi le prénom de baptême d'Eugenio en hommage au pape, Zolli réfute l'argument selon lequel il se serait converti par gratitude envers le Souverain Pontife. Sa pauvreté réelle contredit ses détracteurs : « Aucun motif intéressé ne m'a amené à faire cela; lorsque ma femme et moi embrassâmes l'Eglise, nous perdîmes tout ce que nous avions au monde. Nous devons maintenant nous procurer du travail; Dieu nous aidera. »

Pendant les dernières années de sa vie, Zolli travaille à améliorer les rapports entre l'Eglise catholique et la Synagogue. Quelque temps après son baptême, reçu en audience privée par Pie XII, il lui expose une requête concernant la liturgie du Vendredi Saint où, dans la huitième des grandes oraisons, la prière universelle de l'Eglise qualifie les juifs de perfidis judaeis. L'expression, qui signifie « Juifs incrédules » — ceux qui sont passés à travers la foi, per fidem, sans le savoir, fut trop longtemps mal traduite par « Juifs perfides ». La réforme est entreprise : l'adjectif, qui ne favorisait guère le rapprochement entre juifs et chrétiens, avait déjà disparu du Missel en 1961, à la veille du Concile Vatican II.

La fin de la vie de Zolli se déroule toujours à Rome, partagée entre sa charge de professeur et son travail d'écrivain. Il donne une série de conférences aux Etats-Unis, à l'Université Notre Dame dans l'Indiana en 1953; c'est à cette occasion que des prêtres américains recueillent ses souvenirs qui seront réunis sous une forme autobiographique et publiés en anglais sous le titre Before the dawn.1

Eugenio Zolli meurt le 2 mars 1956. Des dignitaires de l'Eglise le saluèrent comme une âme d'élite; son assistante, Sofia Cavaletti écrivit : « La principale fonction de sa vie était d'enseigner que de l'Ancien au Nouveau Testament, il y a un lent cheminement de l'esprit vers les fins les plus élevées. »
Source : Revue Kephas, archives avril-juin 2002

Conversion d’Alphonse Ratisbonne (Fondateur de la congrégation Notre-Dame de Sion) :

« La vierge lui est apparue, il s’est effondré en tant que juif et s’est relevé en tant que chrétien. » L’inscription lisible aux abords de la chapelle des apparitions résume ‘aventure d’Alphonse Ratisbonne.

Né en 1814 dans une famille juive de la haute société de Strasbourg, Alphonse Ratisbonne termine son droit à Paris. On lui reproche de trop aimer les Champs-Elysées. Son oncle banquier le choisit comme bras droit et successeur. Il est fiancé à une jeune fille pleine de vie et intelligente. A la fin de 1841, le jeune banquier entreprend un voyage touristique autour de la Méditerranée et s’arrête à Rome. Là comme ailleurs, il se retrouve de plain-pied dans la haute société. Le frère d’un de ses amis banquiers se prend d’amitié pour lui. Théodore de Bussières est fraîchement converti au catholicisme. Il souhaite amener à la foi son nouvel ami, mais ne trouve pas de brèche dans ce mur. Cédant au zèle apostolique de son compatriote, le jeune Alphonse accepte pourtant de porter la médaille miraculeuse et de recopier une prière de saint Bernard de Clairvaux. Ile le fait en homme du monde qui ne cale pas devant un défi. De son côté, Théodore de Bussières lance une neuvaine dans la communauté de prière qu’a suscitée à Rome la célèbre médaille miraculeuse.

Au cours de l’une de ses journées de dilettante, Alphonse accompagne Théodore dans l’église Saint-André delle Fratte. L’israélite fait les cent pas pendant que son ami s’entretient des détails d’un enterrement. Après quelques minutes d’absence, Théodore ne voit plus son compagnon là où il l’avait laissé. Il le cherche et le retrouve prostré dans une attitude de profond recueillement dans la chapelle dédiée à Saint-Michel. Alphonse Ratisbonne sanglote. Il tire la médaille qu’il porte depuis quatre jours sur son cœur et l’embrasse en disant : « Je l’ai vue... Je l’ai vue... » Dominant son émotion, il raconte : « J’étais depuis un instant dans l’église lorsque tout d’un coup, je me suis senti saisi d’un trouble inexprimable ; j’ai levé les yeux, tout l’édifice avait disparu à mes regards. Une seule chapelle avait pour ainsi dire concentré la lumière et au milieu de ce rayonnement parut, debout sur l’autel, grande, brillante, pleine de majesté et de douceur, la Vierge Marie, telle qu’elle figure sur la médaille miraculeuse. » Il ne sait dire autre chose pour la décrire. « Je fixai mes yeux sur ses mains et je vis en elle l’expression du pardon et de la miséricorde. » Telle est l’expérience qu’on ne peut lui arracher que par bribes. « Elle ne m’a point parlé, mais j’ai tout compris. »

De cette apparition, Alphonse Ratisbonne retire des lumières extraordinaires sur les mystères de la foi. On l’instruit du catéchisme, mais ile ne l’apprend pas, il le pressent et le devine : à chaque mot qu’on lui dit, il reconnaît « C’est cela que je cherchais, que j’attendais. » Le 31 janvier, il est baptisé, il communie et reçoit la confirmation. Marie-Alphonse Ratisbonne, devenu prêtre en 1848, s’installe en Palestine et consacre sa vie au catéchuménat des convertis d’origine juive, au sein de la double congrégation (masculine et féminine) de Notre-Dame de Sion, qu’il a fondée avec son frère.

Le 3 juin 1842, le cardinal vicaire du pape Grégoire XVI a reconnu par un décret l’authenticité du miracle de cette apparition.

Source : magazine Il est vivant !, numéro 251, p. 22

Avec remerciements à Raistlin, de la Cité Catholique qui a procédé à ses recherches... il y a beaucoup d'autres convertis de façon radicale et instantanée... mais ceux-là étaient connus dans le "monde".
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MessageSujet: Re: 12 novembre 2010 Vendredi   12 novembre 2010 Vendredi EmptyDim 14 Nov - 4:46

Merci de nous transmettre ces magnifique témoignage. Qu'elle est édifiante à contempler, la gloire de Dieu qui transforme les cœurs, et les fruits laissés dans les vies des gens.
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MessageSujet: Re: 12 novembre 2010 Vendredi   12 novembre 2010 Vendredi Empty

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